mardi 11 mai 2010

Il serait "noble" de débattre de l'humoriste français Dieudonné dans une université belge (ULB)

"Les plus gros escrocs de la planète sont tous des Juifs. Il faut être Juif pour avoir la liberté d’expression en France Maintenant, de toute façon, la mort sera plus confortable que la soumission à ces chiens". (Dieudonné)

"Très actif sur le Net, où il relaie les propos anti-juifs de son mentor, qu’il qualifie de "véritable républicain" (sic) Olivier Mukuna y dénonçait récemment "l’influence majeure du lobby pro-israélien" et "la haine des milices sionistes" harcelant, selon lui, Dieudonné. Tout comme celui-ci, Mukuna est obsédé par les Juifs qui, à l’entendre, gouverneraient le monde." (Claude Demelenne)

Contexte:
- Le show des fans de Dieudonné n'a pas eu lieu à l'Université Libre de Bruxelles
- Est-ce que l’Université Libre de Bruxelles déroule le tapis rouge aux supporters de Dieudonné ?
- Quand le Cercle du Libre Examen “invite” Dieudonné, j’ai mal à mon université !


La Libre Belgique a publié un texte de Pierre Piccinin, professeur d'histoire et de sciences politiques à l'Ecole européenne de Bruxelles I et maître de stages à l'Université Libre de Bruxelles (ULB),  intitulé "Censure, pressions ou usure? Qu’est-il en train d’arriver à l’Université Libre de Bruxelles ?". L'auteur, adepte du politiquement correct, de la bien pensance et critique d'Israël, s'indigne que tout le monde n'ait pas trouvé qu'il soit "noble", dans l'intérêt de la "liberté d'expression" et de la "pensée" tout court qu'un débat soit consacré à l'humoriste français Dieudonné à l'Université Libre de Bruxelles.  Il est curieux que certains semblent faire une fixation sur ce comique français, alors que les humoriste belges francophones ne reçoivent pas les honneurs de l'ULB.  Un tel intérêt frise purement et simplement au sein d'une université qui se respecte le ridicule.  Mais pour Pierre Piccinin ne pas vouloir s'informer sur Dieudonné relèverait "Ce climat, malsain, cette schizophrénie au quotidien, d'aucuns les connaissent bien...".  Pas moins.

Extraits du billet de Pierre Piccinin:

"L’ULB serait-elle victime du triomphe du politiquement correcte et de la bien-pensée ? Ou serait-elle l’otage de certains groupes d’influence bien particuliers, qui, en coulisses, lui dictent sa conduite ? Ou bien, plus simplement, comme toutes les vieilles institutions, récupérée par le système, l’ULB s’endort-elle sur ses lauriers ?"  [Suit une tirade sur le prédicateur suisse Tarik Ramadan et de l'opposition que ses prestations heureuses à l'ULB ont suscitée.]

"Cette semaine, c’était au tour du journaliste Olivier Mukuna de voir son film, "Est-il permis de débattre avec Dieudonné ?", interdit de projection à l’ULB.

Alors qu’elle avait pourtant été programmée par le Cercle du Libre Examen (pas moins !), la projection a été annulée au tout dernier moment, au grand dam de ceux qui s’étaient déplacés pour se faire un avis sur la question. Si le sujet est polémique, le travail journalistique d’Olivier Mukuna doit-il pour autant être passé sous silence ? Le film, d’ailleurs, consiste en un débat où figurent l’humoriste Dieudonné et plusieurs personnalités, dont l’une est d’origine juive et dont un ancien président de la Ligue des Droits de l’Homme… [comme argument on ne peut pas trouver mieux: une personnalité "d'origine juive" a témoigné!]
Les libres penseurs présents ce jour-là auraient voulu voir, savoir, s’informer et… penser. Alors, que s’est-il donc passé ? Outre qu’il y a eu plusieurs plaintes, notamment de la part d’un collectif appelé « Vigilance citoyenne », le Cercle du Libre Examen communique : « suite à un entretien avec les autorités de l’ULB, nous avons été contraints de reporter la projection pour des motifs tenant uniquement à l’organisation tardive ». Un texte qui ne manque pas de rappeler le Canard enchaîné qui, en 1934, titrait : "Stavisky se suicide d’un coup de révolver qui lui a été tiré à bout portant". Maladresse du Cercle du Libre Examen ou volonté de faire passer un message à ceux qui voudront bien comprendre ?

Mais, pour nombre de ceux qui travaillent et vivent à l'ULB, il n'y a rien là pour étonner... Ce climat, malsain, cette schizophrénie au quotidien, d'aucuns les connaissent bien... Même si certains, par insouciance, n'en ont cure, si quelques-uns refusent encore de l'admettre... et si d'autres se drapent dans l'apparente dignité de leur toge. Qu’est-il en train d’arriver à l’ULB ? Rien qui vaille. Sans aucun doute."

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