mercredi 11 novembre 2009
Alerte Pallywood: Bruno Stevens est à l'oeuvre à Gaza !
"Bruno Stevens semble considérer l’information comme une chasse gardée et ce qui est relaté dans les médias comme la propriété des reporters chargés de nous informer sans qu’aucun regard critique ne puisse altérer la version de ce qu’ils veulent restituer", Jean-Paul de Belmont
.
Dans le blog Augean Stables, Richard Landes lance une alerte: Pallywood Alert: Bruno Stevens on the Gaza Beat.
Bruno Stevens est le photo reporter belge qui, pendant la guerre du Liban, avait photographié le fameux F-16 israélien abattu par le Hezbollah - ce n'était pas vrai !!! Stevens est également un spécialiste de l'affaire al-Durah (voir ci-dessous).
Bruno Stevens est effectivement dans la bande de Gaza (supposée être hermétiquement fermée et interdite aux journalistes) et a fait part à la RTBF de ses observations sur la supposée utilisation par l'armée israélienne de bombes au phosphore blanc (Israël utilise-t-elle des bombes au phosphore blanc? Le photo reporter belge, Bruno Stevens est dans le Sud de la bande de Gaza où il a vu hier, des victimes de bombardement). Cela se passait donc le 12 janvier.
Or le 15 janvier, Le Figaro (p. 6) rapportait une toute autre information communiquée par M. Jakob Kellenberg, le président de la Croix Rouge (CICR):
"Le patron du CICR a tenu à souligner qu'il "n'y a pas de pénurie de médicaments dans les hôpitaux" et qu'il "n'avait pas de preuves d'un usage de bombes au phosphore" par l'aviation israélienne".
Décidemment, Bruno Stevens n'a pas changé.
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Un florilège de ce qu’il faut croire selon Saint-Bruno
Article de Jean-Paul de Belmont repris du site Primo Europe (Touche pas à mon info !, 2006)
"(...) Bruno Stevens semble considérer l’information comme une chasse gardée et ce qui est relaté dans les médias comme la propriété des reporters chargés de nous informer sans qu’aucun regard critique ne puisse altérer la version de ce qu’ils veulent restituer.
Si vous n’avez pas été le témoin direct d’une guerre, vous n’avez qu’à attendre bien gentiment que des analystes professionnels, associés aux reporters présents sur le terrain, vous indiquent ce qu’il faut précisément penser, ce qu’il faut, à coup sûr, croire ou ne pas croire.
Et voici un florilège de ce qu’il faut croire selon Saint-Bruno :
… Israël, par sa politique et son armée, tue des milliers d'enfants et de civils innocents…
… la presse internationale accorde beaucoup d'espace aux victimes israéliennes…
… donner autant d'espace aux quarante morts civils israéliens qu'aux mille morts civils libanais serait une imposture…
… Lorsqu'une armée, quelle qu'elle soit, tue quatre à cinq fois plus de civils que de combattants ennemis, il ne s'agit plus de "dommage collatéral", expression à la mode depuis la guerre du Golfe, mais au contraire d'une stratégie de terreur et de punition collective sur tout un peuple. Cette armée, quelle qu'elle soit, se rend ainsi coupable de crimes de guerre caractérisés…
… le souvenir de la Shoah et le respect de ses victimes sont bien souvent un facteur d'autocensure aux critiques envers Israël et sa politique…
Ça, c’est pour la rhétorique devenue classique de diabolisation où l’auteur refuse, d’une façon décidément suspecte, de se poser les vraies questions et notamment la plus déterminante : qui a voulu cette situation ? Qui parie sur le nombre important des victimes parmi les siens pour remporter la victoire médiatique finale d’une partie arbitrée par Saint-Bruno ? Quel intérêt stratégique majeur poursuivrait Israël en "punissant collectivement tout un peuple", un peuple libanais avec lequel, de surcroît, il n’a aucun contentieux fondamental ?
Ne comptez pas trop sur Bruno Stevens pour nous éclairer davantage. Son "analyse" a ses limites : celle de la puissance imbécile des slogans qui se veulent axiomes.
Stevens a aussi des scoops à nous révéler :
… Jénine où, sur cinquante-six victimes palestiniennes, au moins vingt-deux étaient des civils…
Ce n’est pas vraiment un scoop mais il est surprenant de voir un professionnel de l’information nous rappeler cet épisode de la guerre israélo-palestinienne de 2002 en le sortant du contexte d’hystérie médiatique qui l’entourait.
On avait parlé, au moment de cette opération, de 5000 morts palestiniens, de Stalingrad, Dresde et autres Varsovie. Bien que la baudruche médiatique se soit dégonflée depuis, le mythe de Jénine reste une référence dans la bouche des Désinformateurs Associés qui oublient, au passage, de rappeler la mort de 23 soldats israéliens ce jour-là.
La suite est plus croustillante :
… Je vous enjoins, M. Trigano, d'appeler France 2 et de leur demander de pouvoir visionner l'entièreté de la cassette filmée par leur cameraman Talal Jalouni (sans doute Talal Abou Rahme NDLR), à Netzarim, lors de la mort de Mohammed al-Dura. Les quatorze minutes de cette vidéo sont absolument insoutenables…
Denis Jeambar et Daniel Leconte, journalistes au moins aussi respectables que Bruno Stevens, apprécieront. Eux aussi ont visionné intégralement cette cassette et en font, curieusement, une description tout à fait opposée. Il y a au moins un menteur parmi ce joli monde. Mais c’est vrai que tout est question de subjectivité. Bruno Stevens nous l’a suffisamment prouvé…
Voilà donc à quoi peut ressembler un donneur de leçons, nous faisant les gros yeux et nous interdisant de voir, à travers les reportages bidonnés – comment ne plus en être sûr après avoir pu mesurer "l'objectivité" d'un de leurs auteurs - autre chose que ce que veulent transmettre certains journalistes malhonnêtes.
Eh bien, non, messieurs Stevens et Tubiana ! Vous devrez vous y faire. Il y en a qui refusent de gober votre info brute, et la moulinette Primo est là pour décortiquer vos dépêches orientées, vos photos truquées, vos analyses tronquées et pour détricoter votre stratégie au service de qui vous voulez. Celle qui vous fait dire, par exemple :
…c'est du dialogue avec leurs représentants les plus modérés [du Hamas et du Hezbollah] et non des bombes sur leurs extrémistes que naîtra une paix juste et durable dans la région…
Ben, voyons ! Si l'équation avait été aussi simple, le dialogue entamé avec Arafat, qui était aussi un "modéré", aurait dû mener à "une paix juste et durable". C’était il y a 13 ans. Voyez où nous en sommes.
Merci quand même pour le conseil…"
© Primo-Europe, 6 septembre 2006
Le Monde s’intéresse enfin à la fauxtographie : faut-il s’étonner du résultat ?, Richard Landes
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Dans le blog Augean Stables, Richard Landes lance une alerte: Pallywood Alert: Bruno Stevens on the Gaza Beat.
Bruno Stevens est le photo reporter belge qui, pendant la guerre du Liban, avait photographié le fameux F-16 israélien abattu par le Hezbollah - ce n'était pas vrai !!! Stevens est également un spécialiste de l'affaire al-Durah (voir ci-dessous).
Bruno Stevens est effectivement dans la bande de Gaza (supposée être hermétiquement fermée et interdite aux journalistes) et a fait part à la RTBF de ses observations sur la supposée utilisation par l'armée israélienne de bombes au phosphore blanc (Israël utilise-t-elle des bombes au phosphore blanc? Le photo reporter belge, Bruno Stevens est dans le Sud de la bande de Gaza où il a vu hier, des victimes de bombardement). Cela se passait donc le 12 janvier.
Or le 15 janvier, Le Figaro (p. 6) rapportait une toute autre information communiquée par M. Jakob Kellenberg, le président de la Croix Rouge (CICR):
"Le patron du CICR a tenu à souligner qu'il "n'y a pas de pénurie de médicaments dans les hôpitaux" et qu'il "n'avait pas de preuves d'un usage de bombes au phosphore" par l'aviation israélienne".
Décidemment, Bruno Stevens n'a pas changé.
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Un florilège de ce qu’il faut croire selon Saint-Bruno
Article de Jean-Paul de Belmont repris du site Primo Europe (Touche pas à mon info !, 2006)
"(...) Bruno Stevens semble considérer l’information comme une chasse gardée et ce qui est relaté dans les médias comme la propriété des reporters chargés de nous informer sans qu’aucun regard critique ne puisse altérer la version de ce qu’ils veulent restituer.
Si vous n’avez pas été le témoin direct d’une guerre, vous n’avez qu’à attendre bien gentiment que des analystes professionnels, associés aux reporters présents sur le terrain, vous indiquent ce qu’il faut précisément penser, ce qu’il faut, à coup sûr, croire ou ne pas croire.
Et voici un florilège de ce qu’il faut croire selon Saint-Bruno :
… Israël, par sa politique et son armée, tue des milliers d'enfants et de civils innocents…
… la presse internationale accorde beaucoup d'espace aux victimes israéliennes…
… donner autant d'espace aux quarante morts civils israéliens qu'aux mille morts civils libanais serait une imposture…
… Lorsqu'une armée, quelle qu'elle soit, tue quatre à cinq fois plus de civils que de combattants ennemis, il ne s'agit plus de "dommage collatéral", expression à la mode depuis la guerre du Golfe, mais au contraire d'une stratégie de terreur et de punition collective sur tout un peuple. Cette armée, quelle qu'elle soit, se rend ainsi coupable de crimes de guerre caractérisés…
… le souvenir de la Shoah et le respect de ses victimes sont bien souvent un facteur d'autocensure aux critiques envers Israël et sa politique…
Ça, c’est pour la rhétorique devenue classique de diabolisation où l’auteur refuse, d’une façon décidément suspecte, de se poser les vraies questions et notamment la plus déterminante : qui a voulu cette situation ? Qui parie sur le nombre important des victimes parmi les siens pour remporter la victoire médiatique finale d’une partie arbitrée par Saint-Bruno ? Quel intérêt stratégique majeur poursuivrait Israël en "punissant collectivement tout un peuple", un peuple libanais avec lequel, de surcroît, il n’a aucun contentieux fondamental ?
Ne comptez pas trop sur Bruno Stevens pour nous éclairer davantage. Son "analyse" a ses limites : celle de la puissance imbécile des slogans qui se veulent axiomes.
Stevens a aussi des scoops à nous révéler :
… Jénine où, sur cinquante-six victimes palestiniennes, au moins vingt-deux étaient des civils…
Ce n’est pas vraiment un scoop mais il est surprenant de voir un professionnel de l’information nous rappeler cet épisode de la guerre israélo-palestinienne de 2002 en le sortant du contexte d’hystérie médiatique qui l’entourait.
On avait parlé, au moment de cette opération, de 5000 morts palestiniens, de Stalingrad, Dresde et autres Varsovie. Bien que la baudruche médiatique se soit dégonflée depuis, le mythe de Jénine reste une référence dans la bouche des Désinformateurs Associés qui oublient, au passage, de rappeler la mort de 23 soldats israéliens ce jour-là.
La suite est plus croustillante :
… Je vous enjoins, M. Trigano, d'appeler France 2 et de leur demander de pouvoir visionner l'entièreté de la cassette filmée par leur cameraman Talal Jalouni (sans doute Talal Abou Rahme NDLR), à Netzarim, lors de la mort de Mohammed al-Dura. Les quatorze minutes de cette vidéo sont absolument insoutenables…
Denis Jeambar et Daniel Leconte, journalistes au moins aussi respectables que Bruno Stevens, apprécieront. Eux aussi ont visionné intégralement cette cassette et en font, curieusement, une description tout à fait opposée. Il y a au moins un menteur parmi ce joli monde. Mais c’est vrai que tout est question de subjectivité. Bruno Stevens nous l’a suffisamment prouvé…
Voilà donc à quoi peut ressembler un donneur de leçons, nous faisant les gros yeux et nous interdisant de voir, à travers les reportages bidonnés – comment ne plus en être sûr après avoir pu mesurer "l'objectivité" d'un de leurs auteurs - autre chose que ce que veulent transmettre certains journalistes malhonnêtes.
Eh bien, non, messieurs Stevens et Tubiana ! Vous devrez vous y faire. Il y en a qui refusent de gober votre info brute, et la moulinette Primo est là pour décortiquer vos dépêches orientées, vos photos truquées, vos analyses tronquées et pour détricoter votre stratégie au service de qui vous voulez. Celle qui vous fait dire, par exemple :
…c'est du dialogue avec leurs représentants les plus modérés [du Hamas et du Hezbollah] et non des bombes sur leurs extrémistes que naîtra une paix juste et durable dans la région…
Ben, voyons ! Si l'équation avait été aussi simple, le dialogue entamé avec Arafat, qui était aussi un "modéré", aurait dû mener à "une paix juste et durable". C’était il y a 13 ans. Voyez où nous en sommes.
Merci quand même pour le conseil…"
© Primo-Europe, 6 septembre 2006
Le Monde s’intéresse enfin à la fauxtographie : faut-il s’étonner du résultat ?, Richard Landes
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