"Intéressante soirée, Quai des Usines, au spectacle improvisé de Dieudonné, interdit hier de se produire à Anderlecht. L’endroit, l’heure, annoncés au tout dernier moment pour empêcher la réaction des «autorités»… Dieudonné s’est produit dans une boîte de nuit, ce 9 mai, à Bruxelles, réaménagée en salle de spectacle, in extremis.
Cela faisait longtemps que je voulais juger sur pièce. Quelques bon contacts, et j’y étais en vip.
Pas une once d’antisémitisme. Par contre, une critique acerbe du fonctionnement des médias, partiaux, et des sphères politiciennes, sans concession. Une audace unique, de la part d’un humoriste à l’esprit acéré, qui, de toute façon –et c’est là aussi la raison de son génie- n’a plus rien à perdre, là où d’autres s’autocensurent. Une attaque en règle du système et de tous ceux qui « font semblant d’y croire».
Tout le monde en a pris pour son grade : le fonctionnaire africain corrompu, le journaliste rampant de peur devant le lobby pro-israélien, tout comme l’islamiste radical antisémite ou le quidam homophobe.
La société livrée toute nue, face à ses contradictions.
Dehors, neuf fourgons de police attendaient ; et une autopompe.
Mais, à part une petite bagarre théâtrale et sans conséquence, manifestement organisée par deux agitateurs qui tentèrent de justifier ainsi une intervention policière qui n'a pas eu lieu, le spectacle fut un grand moment de sincérité satirique et de résistance à la censure, d’opposition frontale à la lâche et hypocrite bienpensance qui gangrène les milieux intellectuels belges et français."
Un spectacle clandestin donné mercredi soir au Fiesta Club par l’antisémite Dieudonné a été interrompu par une descente de la police de Bruxelles. Un PV pour incitation à la haine raciale a été dressé…
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