lundi 12 décembre 2011
Le Centre pour l'Egalité des chances est accusé de racisme
Un commissaire de police dépose plainte suite à des déclarations anti-juives entendues pendant un séminaire sur le multiculturalisme (Source: Joods Actueel - Centrum Gelijke Kansen nu zelf aangeklaagd wegens racisme)
C'est avec une profonde incrédulité que des hauts fonctionnaires de police ont entendu des propos inacceptables au début du mois, alors qu'ils participaient à un séminaire animé par deux déléguées du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR). C'est désolant que le personnel du CECLR, qui dépend directement du Premier ministre et est censé combattre le racisme, véhicule lui-même les pires stéréotypes anti-juifs - que la grande majorité de la population belge rejette fermement. La communauté homosexuelle fit également l'objet de jugements peu flatteurs. Mais c'est sur la communauté juive que le gros de l'artillerie s'est concentré:
"Ces gens peuvent tout se permettre car ils ont de l'argent et le pouvoir financier, mais ils exploitent également notre culpabilité [pour l'Holocauste]."
Le Commissaire David Vroome (43 ans) [photo] de la police fédérale de Bruxelles et une vingtaine de ses collègues ont suivi un cours au complexe Geruzet à Etterbeek. Le cours sur le multiculturalisme était donné par deux formatrices du CECLR et c'est l'une d'entre elles d'origine turque qui a lancé la tirade contre les Juifs.
"Je n'ai jamais entendu de pareilles remarques sur la communauté juive", a confié Vroome à Joods Actueel. "Et dire que c'est une employée du CECLR qui les a tenus aggrave encore la situation".D'autres officiers, tous les cadres supérieurs de la police, ont confirmé l'incident.
Le Commissaire Vroome, qui est juriste de formation et a travaillé comme avocat à Anvers et à Bruxelles, décrit comment la scène s'est déroulée:
"A un moment donné les groupes ethniques et culturels d'origines différentes présents dans notre société furent abordés. Il fut question des Chinois, des Japonais et des eurocrates [fonctionnaires européens] qui vivent à Bruxelles et qui fréquentent leurs propres magasins et restaurants et qui peuvent aussi avoir des comportements et des règles caractéristiques. C'est alors qu'on évoqua la communauté juive et que la déléguée fit des déclarations choquantes. Mon attention fut attirée quand elle mentionna le "pouvoir financier" qui les amène à croire que tout leur est permis. Mais le fait que "les Juifs reviennent toujours sur le passé" - une référence manifeste à l'Holocauste - m'a choqué. D'autant plus qu'elle ajouté "que la Belgique n'a rien à voir là dedans!". [1]
"Dans la salle l'attention du public fut éveillé", témoigné un autre commissaire qui a assisté à la scène et qui veut garder l'anonymat. "Le silence était tel qu'on entendait la respiration des participants et qui se regardèrent avec incrédulité. L'autre employé du CECLR n'a pas réagi et le cours s'est poursuivi comme si rien ne s'était passé."
A SUIVRE
Le bilan du CECLR pour ce qui concerne l'antisémitisme est loin d'être satisfaisant. Voir: Jozef De Witte, un militant anti-Israël, nommé directeur du Centre pour l'Egalité des Chances en 2004)
[1] On estime la population juive vivant en Belgique avant la guerre à 67.000. Parmi les 25.000 Juifs qui furent déportés, dont 5.093 sont des enfants et 145 n'ont pas 2 ans, 1.205 survécurent: "Un déporté sur cinq n'a pas 16 ans. Il y a même des enfants de moins de 2 ans. Le plus jeune, parti par le XXe convoi, n'a pas quarante jours d'âge." (Maxime Steinberg). "Dans des conditions généralement très sordides, hommes, femmes, enfants et vieillards sont parqués dans des lieux qui font office d'antichambre des camps de la mort nazis: Drancy en France, la caserne Dossin à Malines en Belgique [qui se trouvait à quelques pas de l'archevêché...], Westerbork aux Pays-Bas ou encore Fossoli en Italie sont parmi les plus célèbres." Après la guerre, 25.000 Juifs vivaient en Belgique et de nos jours entre 35.000 et 40.000. La Belgique compte plus de 1.500 Justes.
Cross-posted in English (Belgian government anti-racist outfit accused of anti-semitism)
C'est avec une profonde incrédulité que des hauts fonctionnaires de police ont entendu des propos inacceptables au début du mois, alors qu'ils participaient à un séminaire animé par deux déléguées du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR). C'est désolant que le personnel du CECLR, qui dépend directement du Premier ministre et est censé combattre le racisme, véhicule lui-même les pires stéréotypes anti-juifs - que la grande majorité de la population belge rejette fermement. La communauté homosexuelle fit également l'objet de jugements peu flatteurs. Mais c'est sur la communauté juive que le gros de l'artillerie s'est concentré:
"Ces gens peuvent tout se permettre car ils ont de l'argent et le pouvoir financier, mais ils exploitent également notre culpabilité [pour l'Holocauste]."
Le Commissaire David Vroome (43 ans) [photo] de la police fédérale de Bruxelles et une vingtaine de ses collègues ont suivi un cours au complexe Geruzet à Etterbeek. Le cours sur le multiculturalisme était donné par deux formatrices du CECLR et c'est l'une d'entre elles d'origine turque qui a lancé la tirade contre les Juifs.
"Je n'ai jamais entendu de pareilles remarques sur la communauté juive", a confié Vroome à Joods Actueel. "Et dire que c'est une employée du CECLR qui les a tenus aggrave encore la situation".D'autres officiers, tous les cadres supérieurs de la police, ont confirmé l'incident.
Le Commissaire Vroome, qui est juriste de formation et a travaillé comme avocat à Anvers et à Bruxelles, décrit comment la scène s'est déroulée:
"A un moment donné les groupes ethniques et culturels d'origines différentes présents dans notre société furent abordés. Il fut question des Chinois, des Japonais et des eurocrates [fonctionnaires européens] qui vivent à Bruxelles et qui fréquentent leurs propres magasins et restaurants et qui peuvent aussi avoir des comportements et des règles caractéristiques. C'est alors qu'on évoqua la communauté juive et que la déléguée fit des déclarations choquantes. Mon attention fut attirée quand elle mentionna le "pouvoir financier" qui les amène à croire que tout leur est permis. Mais le fait que "les Juifs reviennent toujours sur le passé" - une référence manifeste à l'Holocauste - m'a choqué. D'autant plus qu'elle ajouté "que la Belgique n'a rien à voir là dedans!". [1]
"Dans la salle l'attention du public fut éveillé", témoigné un autre commissaire qui a assisté à la scène et qui veut garder l'anonymat. "Le silence était tel qu'on entendait la respiration des participants et qui se regardèrent avec incrédulité. L'autre employé du CECLR n'a pas réagi et le cours s'est poursuivi comme si rien ne s'était passé."
A SUIVRE
Le bilan du CECLR pour ce qui concerne l'antisémitisme est loin d'être satisfaisant. Voir: Jozef De Witte, un militant anti-Israël, nommé directeur du Centre pour l'Egalité des Chances en 2004)
[1] On estime la population juive vivant en Belgique avant la guerre à 67.000. Parmi les 25.000 Juifs qui furent déportés, dont 5.093 sont des enfants et 145 n'ont pas 2 ans, 1.205 survécurent: "Un déporté sur cinq n'a pas 16 ans. Il y a même des enfants de moins de 2 ans. Le plus jeune, parti par le XXe convoi, n'a pas quarante jours d'âge." (Maxime Steinberg). "Dans des conditions généralement très sordides, hommes, femmes, enfants et vieillards sont parqués dans des lieux qui font office d'antichambre des camps de la mort nazis: Drancy en France, la caserne Dossin à Malines en Belgique [qui se trouvait à quelques pas de l'archevêché...], Westerbork aux Pays-Bas ou encore Fossoli en Italie sont parmi les plus célèbres." Après la guerre, 25.000 Juifs vivaient en Belgique et de nos jours entre 35.000 et 40.000. La Belgique compte plus de 1.500 Justes.
Cross-posted in English (Belgian government anti-racist outfit accused of anti-semitism)
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