Demain s’ouvrira à Bruxelles, dans une grande opacité et un mutisme des médias, un simulacre de "Tribunal des peuples", qui prétend juger "les crimes commis par l’armée israélienne au Liban".
Pierre Galand, ex-sénateur belge, figure sur la liste de parrainage de ce pseudo-tribunal. Ce détail est intéressant car, lors de la fameuse Conférence mondiale contre le racisme, de Durban, en 2001, il avait précisément défendu cette idée, prônant
"la réactivation d’un tribunal des peuples, où l’on puisse identifier l’ensemble des violations dont sont victimes les Palestiniens",
et annonçant qu’il avait déjà
"obtenu l’accord des Fondations Rossel et Danièle Mitterrand".
Il précisait alors :
"Ce tribunal associer[a] des Prix Nobel de la paix comme Desmond Tutu...".
Sept ans plus tard, son souhait est exaucé, à Bruxelles, au rabais toutefois, fort heureusement.
Car ni la fondation Danièle Mitterrand, ni la Fondation Rossel, ni quelque autre fondation, ou Prix Nobel, ne se sont associés à ce qu’il faut bien appeler une sinistre bouffonnerie.
De même aucune personnalité politique du continent européen n’a apporté sa caution à l’initiative.
Pour rappel, M. Galand est, depuis 2006, le Président du Comité d’Action Laïque francophone (CAL). Mais on ne trouve pas, sur la liste du comité de parrainage, de noms de ses homologues au sein des mouvements laïques, libres-penseurs, libres-exaministes, humanistes, rationalistes, athées, d’Europe ou d’ailleurs.
Et combien y a-t-il de représentants de dénominations religieuses, d’universités et d’intellectuels respectés ?
Notons que le coordinateur n'est autre que Raoul-Marc Jennar qui, comme P. Galand, est lié à Oxfam-Belgique et a reçu le Prix du Monde Diplomatique, dont P. Galand est le Président pour la Belgique. On comprend pourquoi cette bouffonnerie aura lieu à Bruxelles et nulle part ailleurs.
Il serait pourtant imprudent de ne pas dénoncer ce pseudo-tribunal, car il est annonciateur de ce que pourrait devenir Durban II, et révèle la tenace détermination d’une poignée d'individus et d’ONG, de diaboliser Israël, et seulement Israël - on ne constate, en effet, aucun empressement de leur part à juger, entre autres, le régime de Khartoum pour les crimes commis au Darfour.
Dans le journal belge Le Soir, du 15 février 2008, le philosophe Pascal Bruckner appelle à "boycotter Durban II" et décrit l'ambiance qui régnait à Durban en 2001 :
"On y dénonce sans relâche le sionisme, forme contemporaine du nazisme et de l’apartheid… Israël doit disparaître, ses dirigeants être jugés par un Tribunal pénal international comparable à celui de Nuremberg."
"Des caricatures antisémites circulent ainsi que des exemplaires de Mein Kampf et des Protocoles des Sages de Sion : sous une photo d’Hitler, un texte affirme que s’il avait gagné, Israël n’aurait jamais existé et les Palestiniens n’auraient jamais eu à verser leur sang. Des délégués sont menacés physiquement, des appels publics sont lancés à la mort des Juifs."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire