lundi 26 octobre 2009
Baudouin Loos, Pascal Boniface, la guerre en Irak et le "lobby" israélien
Les lecteurs du journal belge Le Soir connaissent très bien le journaliste Baudouin Loos. Cela fait des années que sans se lasser il décline de toutes les manières possibles et imaginable les méfaits, les turpitudes et les crimes supposés de l’Etat d’Israël. Le journaliste mériterait une médaille pour sa capacité à déployer de trésors d’imagination journalistique, de patience et de ténacité à ressasser le même thème dont l’efficacité reste, bien entendu, à démontrer.
Ainsi, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’intervention américaine en Irak, Baudouin Loos s’en est allé interroger Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) à Paris (Le Soir, 19.3.2008). Qui d’autre en effet ? Ce dernier ayant déclaré que le but de la guerre était "géopolitique, c’était le contrôle du Proche-Orient, en partie pour des raisons pétrolières mais pas seulement", Baudouin Loos, qui avait bien entendu sa petite idée sur le sujet et brûlait d’impatience d’incriminer Israël, l’a mis sur la bonne voie. Voici la question sans équivoque qu’il a donc posée au politologue français:
"Un facteur qui a fait l'objet d'un livre aux Etats-Unis, c'est le poids du lobby pro-israélien dans la décision d'envahir l'Irak...".
La réponse habile et dévastatrice de Pascal Boniface n'a certainement pas déçu notre éminent journaliste:
"Effectivement, il y a, parmi les néoconservateurs, des gens qui demandaient bien avant les attentats du 11 septembre 2001 le renversement de Saddam Hussein et parmi eux des juifs américains et des non-juifs. Le paradoxe c'est que le livre de Walt et Mearsheimer auquel vous faites allusion rappelle que deux tiers des juifs américains étaient hostiles à la guerre! Mais les institutions juives dites représentatives étaient favorables à la guerre. Quoi qu'il en soit, on peut penser que le poids des amis d'Israël a compté, ça a été une des composantes de la motivation mais loin d'être la seule ou la principale."
Le tour est donc joué. Les juifs, ou le "lobby" si l’on préfère, sont les seuls nommés, même si on parle de responsabilité partagée, de la guère en Irak. Pas un mot sur les collaborateurs du Président Bush : Cheney, Rumsfeld, Powell, Rice ... ou sur d'autres lobbies.
Et comme il est difficile de taper sur Israël sans résister à la tentation de taper sur les Etats-Unis, Pascal Boniface s'est prononcé dans ce sens: "... on peut dire que la haine des Etats-Unis a été augmentée dans le monde par l'intervention militaire". Donc la guerre n'a fait qu'aggraver une haine qui lui préexistait!
Ainsi, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’intervention américaine en Irak, Baudouin Loos s’en est allé interroger Pascal Boniface, directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) à Paris (Le Soir, 19.3.2008). Qui d’autre en effet ? Ce dernier ayant déclaré que le but de la guerre était "géopolitique, c’était le contrôle du Proche-Orient, en partie pour des raisons pétrolières mais pas seulement", Baudouin Loos, qui avait bien entendu sa petite idée sur le sujet et brûlait d’impatience d’incriminer Israël, l’a mis sur la bonne voie. Voici la question sans équivoque qu’il a donc posée au politologue français:
"Un facteur qui a fait l'objet d'un livre aux Etats-Unis, c'est le poids du lobby pro-israélien dans la décision d'envahir l'Irak...".
La réponse habile et dévastatrice de Pascal Boniface n'a certainement pas déçu notre éminent journaliste:
"Effectivement, il y a, parmi les néoconservateurs, des gens qui demandaient bien avant les attentats du 11 septembre 2001 le renversement de Saddam Hussein et parmi eux des juifs américains et des non-juifs. Le paradoxe c'est que le livre de Walt et Mearsheimer auquel vous faites allusion rappelle que deux tiers des juifs américains étaient hostiles à la guerre! Mais les institutions juives dites représentatives étaient favorables à la guerre. Quoi qu'il en soit, on peut penser que le poids des amis d'Israël a compté, ça a été une des composantes de la motivation mais loin d'être la seule ou la principale."
Le tour est donc joué. Les juifs, ou le "lobby" si l’on préfère, sont les seuls nommés, même si on parle de responsabilité partagée, de la guère en Irak. Pas un mot sur les collaborateurs du Président Bush : Cheney, Rumsfeld, Powell, Rice ... ou sur d'autres lobbies.
Et comme il est difficile de taper sur Israël sans résister à la tentation de taper sur les Etats-Unis, Pascal Boniface s'est prononcé dans ce sens: "... on peut dire que la haine des Etats-Unis a été augmentée dans le monde par l'intervention militaire". Donc la guerre n'a fait qu'aggraver une haine qui lui préexistait!
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