vendredi 4 juin 2010

Eric Remacle (ULB) refuse de dire que le Hamas est une organisation terroriste

Eric Remacle est professeur de science politique à l'Université libre de Bruxelles.  Il est directeur du Pôle Bernheim Paix & Citoyenneté (IEE-ULB)

Représentant du Parti ECOLO, Eric Remacle était hier l'un des invités de Radio Judaïca (programme du CCOJB).  Interrogé sur le Hamas, M. Remacle a refusé de dire que le Hamas est un groupe terroriste, alors que la question lui a été posée plusieurs fois par les animateurs du programme et par M. Joël Rubinfeld, représentant du Parti Populaire.  Prudent, l'ECOLO il n'a pas non plus dit que le Hamas n'était pas une association terroriste ... car comme on sait elle est reconnue comme telle par l'Union européenne et les États-Unis.

M. Remacle a bien entendu le droit de penser ce qu'il veut et surtout tout le mal qu'il veut sur Israël.  Mais ce qui nous étonne c'est que le Pôle Bernheim soit "soutenu financièrement par la Fondation Bernheim" dont on trouvera le conseil d'administration ICI.

Voici ce que nous écrivions le 14 février : Sébastien Boussois et Eric Remacle, débat de deux spécialistes d'Israël à l'ULB (extrait)

"Quant au Professeur Eric Remacle (Ecolo et progressiste), il pense le plus grand mal d'Israël et renvoie carrément dos à dos Israël et l'Iran. C'est tout simple ! Voici ce qu'il a publié en 2009 sur son blog sur Israël en parlant de Bruxelles et de sa lutte contre contre le racisme.

"Malheureusement, tant à Durban en 2001 qu’à Genève en 2009, la lutte mondiale contre le racisme fut noyée dans des enjeux tout aussi cruciaux mais en partie différents : la question israélo-palestinienne (qui ne se limite pas à une lecture en termes de racisme, même si elle charrie sa part de discriminations), l’exigence de réparations pour les crimes du colonialisme par les pays africains, les demandes des pays musulmans de criminaliser le blasphème (qui relève de la liberté d’expression, non de l’appel à la haine raciale). Le président iranien a cherché à instrumentaliser les clivages au sein de la conférence pour consolider une alliance entre pays afro-asiatiques et musulmans lui permettant de renforcer sa propre assise internationale tout en répandant lui-même des propos antisémites et surtout négationnistes. Israël a usé et abusé de cette outrance iranienne pour convaincre un certain nombre d’alliés, Etats-Unis en tête, de quitter Durban-I et boycotter Durban-II, et éviter ainsi de répondre aux questions embarrassantes sur ses propres crimes. Tout en s’envoyant mutuellement les accusations de racisme à la tête, Iraniens et Israéliens ont instrumentalisé la lutte contre le racisme pour d’autres causes géopolitiques moins nobles et dont l’effet principal risque d’être une polarisation accrue sur les thèmes ‘civilisationnels’ tellement à la mode depuis le 11 septembre 2001 et tellement porteurs de clivages ravageurs dont profitent les plus intolérants – les plus récents exemples en étant constitués par la montée de l’islamophobie en Europe ou l’entrée de l’extrême-droite dans le gouvernement de Tel Aviv.""

Il est clair que nous n'adhérons pas aux idées d'Eric Remacle, mais bien à celles du philosophe français Pascal Bruckner "Boycotter Durban II" (Le Soir, 15/02/2008)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire