dimanche 14 février 2010

Sébastien Boussois et Eric Remacle, débat de deux spécialistes d'Israël à l'ULB

Comme on sait, ce ne sont pas les experts et les spécialistes du conflit israélo-arabe - essentiellement de la tendance anti-israélienne - qui manquent en Belgique.  Or pour nourrir un débat (déjà archi-nourri) mais qui continue de passionner certains esprits, des experts étrangers sont régulièrement invités à venir appuyer les conclusions des experts du pays.  C'est le cas, par exemple, de l'ULB.  Ainsi Gilbert Achcar, y a donné le 5 février une conférence organisée par l'UPJB en collaboration avec l’Institut Liebman sur son livre Les Arabes et la Shoah.  Israël a bien entendu été joyeusement diabolisé (Winston Churchill fut traité d'antisémite et Bernard Lewis de propagandiste pro-sioniste).

Et voilà que, moins de deux semaines après, un autre expert ou plutôt spécialiste est l'invité à l'ULB.  Un certain Sébastien Boussois (spécialiste polyvalent) : "Spécialiste du Moyen-Orient, auteur d’une thèse sur le conflit israélo-palestinien, il vit entre Paris et Bruxelles. Après plusieurs années en télévision où il travaille ponctuellement, il se consacre à la rédaction de deux essais politiques. Il a publié en décembre 2007 avec Dominique Vidal l'ouvrage "Comment Israël expulsa les Palestiniens" aux éditions de l'Atelier."

Et cette fois c'est le tapis rouge qu'on déroule.  "Le 17 février 2010, un débat se tiendra entre le photographe, Sébastien Boussois et Eric Remacle (Directeur de la Chaire Bernheim Paix et Citoyenneté de l'ULB). Il se déroulera au Foyer Culturel à 12h30. Les photographies exposées sont l'oeuvre de Sébastien Boussois. Titulaire d'un doctorat en sciences politiques et enseignant en relations internationales et géopolitique à l'Ecole supérieure de commerce de Rouen, il est également un spécialiste du Moyen-Orient et plus spécifiquement de la situation israélo-palestinienne." (Agenda culture officiel).

Et ce sont le président du Conseil de l'administration de l'ULB, le recteur de l'ULB, le président de la Chaire Bernheim Paix et Citoyenneté de l'ULB, l'adjoint du recteur pour les Affaires culturelles qui invitent à cet important événement.  Le bourgmestre d'Ixelles, Willy Decourty, et les échevins le soutiennent également.

En fait, l'ouvrage a été publié par les éditions du Cygne ... en partenariat avec le Pôle Bernheim, ULB.  Autant le savoir.


Quant au Professeur Eric Remacle (Ecolo et progressiste), il pense le plus grand mal d'Israël et renvoie carrément dos à dos Israël et l'Iran. C'est tout simple !  Voici ce qu'il a publié en 2009 sur son blog sur Israël en parlant de Bruxelles et de sa lutte contre contre le racisme.

"Malheureusement, tant à Durban en 2001 qu’à Genève en 2009, la lutte mondiale contre le racisme fut noyée dans des enjeux tout aussi cruciaux mais en partie différents : la question israélo-palestinienne (qui ne se limite pas à une lecture en termes de racisme, même si elle charrie sa part de discriminations), l’exigence de réparations pour les crimes du colonialisme par les pays africains, les demandes des pays musulmans de criminaliser le blasphème (qui relève de la liberté d’expression, non de l’appel à la haine raciale). Le président iranien a cherché à instrumentaliser les clivages au sein de la conférence pour consolider une alliance entre pays afro-asiatiques et musulmans lui permettant de renforcer sa propre assise internationale tout en répandant lui-même des propos antisémites et surtout négationnistes. Israël a usé et abusé de cette outrance iranienne pour convaincre un certain nombre d’alliés, Etats-Unis en tête, de quitter Durban-I et boycotter Durban-II, et éviter ainsi de répondre aux questions embarrassantes sur ses propres crimes. Tout en s’envoyant mutuellement les accusations de racisme à la tête, Iraniens et Israéliens ont instrumentalisé la lutte contre le racisme pour d’autres causes géopolitiques moins nobles et dont l’effet principal risque d’être une polarisation accrue sur les thèmes ‘civilisationnels’ tellement à la mode depuis le 11 septembre 2001 et tellement porteurs de clivages ravageurs dont profitent les plus intolérants – les plus récents exemples en étant constitués par la montée de l’islamophobie en Europe ou l’entrée de l’extrême-droite dans le gouvernement de Tel Aviv."

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