jeudi 22 avril 2010

Echec de la campagne anti-israélienne contre Dexia: Didier Reynders irrite INTAL

"En finançant "un régime d’apartheid et de répression", Dexia "se trempe les mains dans le sang des milliers des Palestiniens – victimes de ce régime."

Les aimables farceurs de l'ONG INTAL avouent, dans leur prose fleurie habituelle, que leur campagne ridicule est un échec.  Comble des combles : à peine 1.100 (chiffre probablement gonflé) "citoyens" (pas de citoyennes ?) ont signé leur pétition ...  Décevant de devoir avouer un échec, alors qu'on claironnait des triomphes.  Et le plus irritant pour eux c'est que "Le Ministre des Finances, Didier Reynders [...] a adopté le discours de Dexia et d’Israël". Eh bien!

"Le 30 mars 2009, la campagne "Palestine occupée-Dexia impliquée" a lancé une pétition en ligne destinée à la fois aux autorités belges et au groupe Dexia S.A. (et plus particulièrement à son administrateur délégué, M. Mariani et au président du C.A., M. Dehaene). En tant qu'actionnaires, ceux-ci ont (ou devraient avoir) un rôle à jouer dans l'arrêt du financement des colonies par Dexia Israël.

En un an, 1100 citoyens ont signé la pétition et laissé des messages personnels pour exprimer leur soutien à la campagne. Dans les messages ils expriment leur indignation face à l’appui financier du Groupe Dexia à la colonisation et "au terrorisme étatique israélien". Lors de leurs voyages au Moyen-Orient, beaucoup d’entre eux ont été témoins de ce "terrorisme" et en rapportent des récits écœurants. Les messages de colère ont également ciblé les autorités belges, qui n’ont fait que tolérer cette politique d’investissements.


Les signataires dénoncent plus particulièrement le mépris de Dexia pour le droit international et les droits humains, ainsi que les violations quotidiennes et massives en Israël et dans les territoires occupés. En finançant "un régime d’apartheid et de répression", Dexia "se trempe les mains dans le sang des milliers des Palestiniens – victimes de ce régime".

Les signataires demandent que Dexia coupe tout financement de la colonisation, y compris le financement indirect via ses filiales. Certains vont plus loin en demandant le retrait de la banque de l'état d'Israël. D’autres appellent à boycotter la banque et toutes les compagnies et événements qu’elle sponsorise, et se posent la question de l’impunité de la banque dans un pays qui se vente d’une loi de compétence universelle. Dans un contexte plus large, plusieurs messages appellent au boycott de toutes les compagnies qui entretiennent des échanges commerciaux avec Israël.

Parmi les signataires qui sont ou ont été clients de Dexia (et Bacob, appartenant au Groupe Dexia) se montrent également outrés par l’utilisation faite de leur propre argent. Certains déclarent avoir clôturé leurs comptes suite à la campagne, tandis que d’autres se disent prêts à le faire si la banque ne met pas immédiatement fin à sa politique de financement de la colonisation.

La question d’une plus grande transparence concernant les investissements bancaires revient plusieurs fois, notamment pour demander un contrôle renforcé de l’Etat. Ce dernier est d’ailleurs accusé par plusieurs signataires d’hypocrisie et d’incohérence entre son discours international et ses pratiques domestiques, pour ne pas avoir agi afin d’arrêter les violations du droit international commises par la banque, à laquelle il est, de plus, actionnaire. Les signataires dénoncent aussi la manque de courage du gouvernement belge, qui traite souvent criminel et victime dans les mêmes termes, sous un prétexte d’équidistance mal conçue. Ils demandent, plus loin, un engagement concret de la Belgique, ainsi que de l’Union Européenne, pour une Paix Juste au Proche- Orient.

Le Ministre des Finances, Didier Reynders, dans sa réponse envoyée à tous les signataires de la pétition, a adopté le discours de Dexia et d’Israël. Il a fait part de quelques vagues promesses de réduire "l'encours des colonies israéliennes" mais s’est abstenu de s’engager sur un arrêt total du financement de la colonisation. L’hypocrisie continue…"

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