"Ni les députées socialistes européennes, ni les syndicalistes de la CSC [Confédération des syndicats chrétiens de Belgique], en visite guidée à Gaza, ne s’en sont inquiétés. Trop occupés à écouter les discours antisémites du Hamas, ils n’ont réservé leurs larmes de crocodiles qu’au "drame des populations assiégées et sous les bombes". Et victimes d’une économie en pleine croissance, grâce aux multiples aides internationales qui inondent la bande et les bandes de Gaza.
Le dimanche 25 juin 2006, le soldat israélien Guilad Schalit tombait dans une embuscade tendue par les terroristes du Hamas palestinien. Depuis, il est retenu en otage dans des conditions d’inhumanité qui ne semblent émouvoir que ses proches et sa famille. Où restent les grands discours et les impressionnantes manifestations de solidarité, à l’image de ce que nous avons connu en faveur d’Ingrid Betancourt ? On apprend peu à peu que l’opération "sauvez Ingrid" constituait une opération médiatique, dûment sponsorisée – une chance que ne connaissent pas les autres otages colombiens que tout le monde a oublié.
Un Israélien ne peut pas être victime
Il semble que le grand tort de Guilad Schalit soit son origine. Il est Israélien. Un Israélien ne peut pas être une victime, et un Palestinien ne peut devenir un tortionnaire. C’est la base du credo des antisémites déguisés en antisionistes. Alors que Guilad dispose aussi de la nationalité française – et donc, européenne –, peu de "gens qui comptent" s’indignent du sort réservé à l’otage et à sa famille. On ne compte plus les faux espoirs, entretenus par les terroristes, faisant miroiter une libération proche – qu’ils n’ont jamais envisagée, car ils savent trop bien qu’Israël est prêt à tout pour sauver la vie d’un seul de ses soldats. Schalit reste une monnaie d’échange que les "fous de dieu" du Hamas vont exploiter au maximum pour faire aboutir leurs desseins criminels.
Un livre qui dit tout
Il reste cependant des citoyens dignes de ce nom qui se mobilisent pour ne pas permettre au cas Guilad Schalit de tomber dans l’oubli, voire de le laisser assassiner dans l’indifférence des "gens qui comptent". N’est-ce pas, [André] Flahaut ; n’est-ce pas, Laurette [Onckelinckx]; n’est-ce pas, Elio [di Rupo]; n’est-ce pas, [Paul] Magnette, n’est-ce pas, [Evelyne] Huytebroeck, enzovoort ?
L’association Soutien belge à Guilad Schalit [68, avenue Ducpétiaux – 1060 Bruxelles], a publié un livre, boudé par la "presse qui compte" au moment des fêtes. Il s’agit d’un texte que Guilad Schalit écrivit lorsqu’il avait 11 ans, "Quand le Requin et le Poisson se rencontrèrent pour la première fois". A l’initiative de la famille de l’otage, cet album réunit les illustrations réalisées par 29 artistes différents, autour d’un conte qui exprime l’espoir de paix d’un enfant de 11 ans. Le texte prend une dimension émouvante quand on le met en perspective avec l’actuel destin de Guilad Schalit. C’est d’évidence le livre qu’il faut conserver dans sa bibliothèque, tant pour sa valeur littéraire et artistique que pour son pesant de symbolisme. On peut l’obtenir au prix de 12 euros, soit à l’association Soutien belge à Guilad Schalit, soit aux librairies Shoresh [12, rue Waffelaers – 1060 Bruxelles] et Filigranes [39-40, avenue des Arts – 1040 Bruxelles]. Marc UBU"
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