mercredi 13 janvier 2010

Les politiques belges francophones réagissent aux événements de Gaza (2009)

"Un tel mépris pour la vie montre qu’Israël doit être bien malade." "Quand je vois les enfants palestiniens, je pense aux petits Vietnamiens après un bombardement au napalm. Nous, politiques, avons besoin d’être appuyés et même secoués par le mouvement citoyen. Je suis allé sur place, j’ai vu les check-points, j’ai vu l’humiliation permanente. Ma pensée a évolué. J’ai maintenant l’impression qu’on assiste à une opération de terrorisme d’Etat qui, sous prétexte de combattre le Hamas, vise à mettre le peuple palestinien à genoux."(Philippe Moureaux, PS)

"Pas de mots pour qualifier le degré d’horreur." "Ce qui me met en colère, c’est que les principes de base du droit humanitaire ne sont pas respectés, ce qui est totalement inacceptable."(Charles Michel, MR)

"Quand on voit la souffrance de cette population [palestinienne], il y a quelque chose de choquant et on ne peut être qu’indigné par cette guerre disproportionnée inacceptable qui touche les civils. [...] aucun Etat ne peut se situer au-dessus des lois" (Joëlle Milquet, CdH)


Contexte : Ne pas abandonner le MR aux seules mains des sionistes et de leurs supporters, Il y a un an: nazification d'Israël et déferlement antisémite dans les rues de Bruxelles et 11/01/2009 : manifestation anti-israélienne à Bruxelles "bon enfant" ou antisémite?

A la suite de la manifestation violemment anti-israélienne à Bruxelles du 11 janvier 2009 (ce ne fut pas la seule), des représentants éminents des quatre grandes formations politiques francophones de gauche et de droite ont participé, en présence de Leïla Shahid, le 15 janvier à Molenbeek, à une soirée de mise en accusation d'Israël devant "six cents personnes, presque toutes de la communauté musulmane belge", dont un membre n'a pas hésité à qualifier Israël d'Etat Salopard et pire, sans toutefoirs parvenir à "combler les frustrations de la salle".
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Quand les politiques belges s’expriment sur les événements, Baudouin Loos (Le Soir, mis en ligne le 17 janvier 2009)

"Comment les politiques belges réagissent-ils aux événements de Gaza ? La question était au centre d’une soirée, jeudi à Molenbeek, organisée par une série d’associations. Les représentants, et non des moindres, des quatre partis francophones avaient accepté l’invitation.

Une foule nombreuse, environ six cents personnes, presque toutes de la communauté musulmane belge – dont une moitié de femmes –, se pressait dans la salle "Dar Salam" (maison de la paix…) quai de l’Industrie. On sentait une grande impatience à entendre les invités s’exprimer.Si ceux-ci n’ont sans doute pas pu combler les frustrations de la salle, loin de là, ils ont pourtant rivalisé en déclarations claires et nettes à l’égard d’Israël, suscitant des applaudissements.



Isabelle Durant, coprésidente d’Ecolo, évoqua d’abord sa "colère", réclama "une force internationale", estima que le rehaussement d’Israël au sein de l’Union européenne décidé en décembre "ne devait pas se faire" et exigea "une enquête internationale pour les crimes de guerre gravissimes qui sont perpétrés".

Charles Michel (MR), ministre de la Coopération, entama son intervention en disant qu’il ne trouvait "pas de mots pour qualifier le degré d’horreur" des événements, conscient qu’il s’est dit être qu’ils "s’inscrivent dans la triste continuité d’une situation extraordinairement tragique depuis de longues années". Comme en écho à son père commissaire européen, il ajouta : "Ce qui me met en colère, c’est que les principes de base du droit humanitaire ne sont pas respectés, ce qui est totalement inacceptable."

Pour le CDH qu’elle préside, Joëlle Milquet, vice-Première ministre, ministre de l’Emploi, évoqua l’arrivée récente à Bruxelles d’enfants palestiniens : "Quand on voit la souffrance de cette population, il y a quelque chose de choquant et on ne peut être qu’indigné par cette guerre disproportionnée inacceptable qui touche les civils." Avant de souhaiter que "la communauté internationale se montre plus ferme", réclamer "une enquête pour infraction au droit humanitaire" et proposer que soit abordée "la problématique des sanctions, car aucun Etat ne peut se situer au-dessus des lois".

Sans surprise, Philippe Moureaux, vice-président du PS et bourgmestre local, n’allait pas être en reste. "Quand je vois les enfants palestiniens, a-t-il dit, je pense aux petits Vietnamiens après un bombardement au napalm. Nous, politiques, avons besoin d’être appuyés et même secoués par le mouvement citoyen. Je suis allé sur place, j’ai vu les check-points, j’ai vu l’humiliation permanente. Ma pensée a évolué. J’ai maintenant l’impression qu’on assiste à une opération de terrorisme d’Etat qui, sous prétexte de combattre le Hamas, vise à mettre le peuple palestinien à genoux."

Quand la parole fut donnée à l’assistance, de nombreux doigts se levèrent frénétiquement. Narquoise, une dame, dans le fond, s’exclama : "On ne votera pas pour vos positions sur Gaza, dites ce que vous pensez !" [...]

Alors que Moureaux eut droit à d’autres applaudissements pour avoir évoqué une séquence télévisée où l’on voyait des Israéliens se réjouir de voir leur armée bombarder Gaza ("Un tel mépris pour la vie montre qu’Israël doit être bien malade"), la soirée se clôtura dans le brouhaha provoqué par quelques personnes très frustrées."

1 commentaire:

  1. ...je suis opportuniste, je tourne ma veste... chante Jacques Dutronc
    ...les chiens aboient, la caravanne passe...
    dit un proverbe arabe
    ...avoir pitié des boureaux est être cruel avec les victimes...
    dit le talmud
    Plus on frappe le fer Juif, plus il se transforme en acier trempé Israélien au grand damn des antisémites.
    Passer d'Auschwitz à une democratie parlementaire avec une haute cour de justice vers laquelle se tournent même ses ennemis et exporter des fleurs, des médicamments essentiels et de la hi-tech est le triomphe de la seule idéologie qui ait survécu au XXème siècle

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