jeudi 7 janvier 2010

Jacques Kahn revendique le droit de chapitrer les cousins Israéliens qui déraillent ...

"Ce qui est en jeu à Gaza, c’est tout simplement le respect de l’humanité des hommes. Et ce qui a été remis en cause dans l’interdiction de la marche pacifique, c’est le droit fondamental à la solidarité humaine."

"Je me sens de la famille. Mais je me sens ainsi le droit de chapitrer quand je vois que mes cousins déraillent. Surtout de la part d’un peuple qui nous demande de faire référence à la mémoire collective et qui, dans le même temps, selon le rapport de l’ONU, cible des enfants. Sur 1.500 personnes tuées dans la bande de Gaza, il y a eu 400 enfants !"

2010 débute sous d'excellents auspices en ce qui concerne la longue campagne anti-israélienne du Soir et de La Libre Belgique.  Jean-Philippe Vogelaere a interviewé Jacques Kahn pour Le Soir ("Réinventons l’humanisme !").  Jacques Kahn assortit sa diatribe anti-israélienne de citations : Emmanuel Lévinas, Elie Wiesel, Albert Einstein et  Abraham Burg. Extraits:

"Est-ce sa barbe blanche qui lui confère cette sagesse ? Toujours est-il qu’avec une voix posée, il pose un regard tout aussi posé sur la tragédie vécue en ce moment à Gaza. Son objectif : témoigner de ce qui se passe pour permettre que l’on puisse simplement "respecter l’humanité des hommes". Entretien avec le Stéphanois Jacques Kahn, licencié en philosophie et lettres, en psychopédagogie et orientalisme, ancien titulaire de "poésie" au collège Cardinal Mercier et ancien maître de conférence à l’UCL. En ouverture d’une série sur les bons vœux à formuler pour 2010.

"Quel serait votre vœu pour cette année nouvelle ?
Je reste très attaché aux valeurs de l’humanisme. J’aimerais ainsi que l’on renoue, voire que l’on réinvente cet humanisme. Lorsqu’on analyse ce qui se passe aujourd’hui en Palestine et en Israël, on le fait le plus souvent sous le biais d’une attitude partisane. Moi, je souhaite être "partisan" de la justice, contre toute oppression et pour le respect du droit international. Je propose que l’on essaie de voir ce qu’il y a de plus universel dans chaque cause. Autrement dit, je ne suis pas pro-palestinien. Je suis même plutôt d’une sensibilité juive, avec des racines juives.

Avec une éducation chrétienne…
En effet. Ce n’est que sur le tard que j’ai découvert dans le cimetière alsacien de mon village d’origine que j’avais derrière moi une lignée millénaire de confession juive. C’est ce qui m’a conduit pendant quatre ans à refaire une licence d’orientalisme. Pour mieux comprendre.

Ce qui vous permet de vous mobiliser aujourd’hui ?
[...] Mû par une profonde indignation, je me sens la responsabilité de servir de relais, dans la transmission de l’information et dans l’encouragement à la conscientisation. [...] Maintenant, en appui au "Comité pour une paix juste au Proche-Orient", une association très active en solidarité avec cette région importante pour la planète entière. Il suffirait de peu de chose pour qu’elle s’embrase, suivi inévitablement d’un conflit mondial. Tous les spécialistes s’accordent pour le dire.

Avez-vous été sur place ?
[...] en 45 ans, j’ai aussi vécu ce repli sur le matérialisme, l’individualité et une véritable brutalité chez Tsahal. Comme le dit Avraham Burg, l’ancien président de la Cnessed, dans son livre "Vaincre Hitler", c’est un pays où l’on a "érigé l’injustice en système". Avec un mur, prévu sur 700 km, installé sur le territoire palestinien – chez l’autre ! – en incluant systématiquement toutes les terres arables.

Cela vous fait-il du mal de le dire ?
Si vous saviez ! Je me sens de la famille. Mais je me sens ainsi le droit de chapitrer quand je vois que mes cousins déraillent. Surtout de la part d’un peuple qui nous demande de faire référence à la mémoire collective et qui, dans le même temps, selon le rapport de l’ONU, cible des enfants. Sur 1.500 personnes tuées dans la bande de Gaza, il y a eu 400 enfants ! On touche là un symbole très important à mes yeux. [...]

Ce qui est en jeu à Gaza, c’est tout simplement le respect de l’humanité des hommes. Et ce qui a été remis en cause dans l’interdiction de la marche pacifique, c’est le droit fondamental à la solidarité humaine."


Des "humanistes" du Hamas ?

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