jeudi 19 novembre 2009
Défense du voile islamique: Francis Martens instrumentalise la Shoah (La Libre Belgique)
Pour défendre le port du voile islamique Francis Martens anthropologue et psychanalyste (Université catholique de Louvain) publie une tribune "Pas religieuse, la question du voile" dans La Libre Belgique dans laquelle il instrumentalise l'antisémitisme et la Shoah.
Le procédé est inexcusable. Sommes-nous surpris ? Non. Francis Mertens s'est déjà illustré en inventant le concept de "génocide des liens" dont les juifs se rendent, selon lui, coupables : "Pour ceux qui ont échappé à l'extermination (les survivants par rapport aux morts, les rescapés par rapport aux déportés), tout se passe comme si le nombre incalculable des "six millions" ne cessait de faire écran. Comme si le décompte de l'horreur pouvait dissimuler la profondeur de la blessure. Heureux sans doute, ceux qui ont pu passer par la maille du filet. Mais dans quel monde débouchent-ils, sinon dans celui du génocide des liens?" (LLB)
Tout aussi déplorable est le mépris avec lequel Mertens fustige "le citoyen garanti d’origine" qui ne supporterait pas que "l’étranger qui portait ses paquets [soit] devenu lui-même citoyen". Qui sont donc ces Belges ? M. Mertens ne le précise pas, ce que l'on sait c'est que peu de gens en Belgique méritent qu'on les traite ainsi. Contrairement à ce que M. Mertens semble croire, les Belges sont tolérants, tout en craignant les extrémistes. Ils ont le droit d'exprimer leurs craintes sans se voir traités de "citoyens garantis d'origine".
Extraits:
"C’est la version politiquement correcte du racisme ordinaire. L’immigrée qui rasait les murs a trouvé l’audace – en se voilant – de dévoiler sa propre altérité.
Ou s’agit-il du énième avatar de la peur sourde qui traverse nos sociétés en mal de repères ? De cette mauvaise conseillère qui excelle à s’accrocher à tout danger plus emblématique que réel, pour réclamer encore moins de risque, toujours plus de contrôle. [...]
Confrontée à des ébranlements de fond, comme la redéfinition de l’identité masculine, l’implantation de rituels venus d’ailleurs, notre culture tend à ressortir ses drapeaux. Le voile, comme un coup dans l’œil, peut surgir comme le retour de notre propre refoulé. D’autant plus que l’immigré, de spécialiste exotique et soumis des basses besognes, s’est transformé subrepticement en concurrent à part entière - voire même en beau-frère. Rien de tel pour nourrir la xénophobie. C’est précisément quand les juifs ont commencé à s’assimiler qu’il a fallu songer, crise aidant, à quelque solution définitive. [...]
L’emballement de la pulsion légiférante devrait nous inquiéter. En effet, si l’on veut s’imaginer l’antisémitisme diffus des années trente, il suffit de prendre conscience de la suspicion machinale pesant désormais sur tout musulman et, par extension, sur tout arabophone. L’équation populiste "arabe-islamiste-terroriste" n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg. Plus profondément, le citoyen garanti d’origine commence à réaliser que l’étranger qui portait ses paquets est devenu lui-même citoyen, que l’immigrée qui rasait les murs a trouvé l’audace - en se voilant - de dévoiler sa propre altérité. Péril en la demeure ! Vite, sauvons les femmes !
La "question du voile" n’est sans doute aujourd’hui que la version politiquement correcte du racisme le plus ordinaire."
_________
Le texte de Francis Marten a suscité très peu de commentaires. Nous relevons celui-ci qui pointe très justement les amalgames auquel l'auteur s'est livré :
"J'ajouterais à l'amalgame qu'il dénonce, celui que commet l'auteur entre critique de l'islam (idéologie), critique des musulmans (individus qui partagent une religion), et haine des arabes/arabophones (sur base ethnique donc => racisme).
Que l'anthropologue/psychanalyste/abonné au gaz qui a péniblement pondu ce texte sache qu'au contraire de lui, certains font parfaitement la différence entre les 3.
In cauda venenum: sa dernière phrase, "stigmatisante" (pour utiliser l'un des poncifs à la mode de la novlangue du politiquement correct dans lequel notre auteur semble aimer patauger), témoigne me semble-t-il d'une vilaine tendance à juger les autres a priori, et vise ni plus ni moins à disqualifier d'avance et définitivement toute critique de l'islam.
Bien essayé, mais la critique des opinions n'est pas encore un délit en Occident - même si d'aucuns travaillent à ce que cela change."
Affiche antisémite nazie. Rien de tel en Belgique de nos jours. Que M. Martens le sache !
Le procédé est inexcusable. Sommes-nous surpris ? Non. Francis Mertens s'est déjà illustré en inventant le concept de "génocide des liens" dont les juifs se rendent, selon lui, coupables : "Pour ceux qui ont échappé à l'extermination (les survivants par rapport aux morts, les rescapés par rapport aux déportés), tout se passe comme si le nombre incalculable des "six millions" ne cessait de faire écran. Comme si le décompte de l'horreur pouvait dissimuler la profondeur de la blessure. Heureux sans doute, ceux qui ont pu passer par la maille du filet. Mais dans quel monde débouchent-ils, sinon dans celui du génocide des liens?" (LLB)
Tout aussi déplorable est le mépris avec lequel Mertens fustige "le citoyen garanti d’origine" qui ne supporterait pas que "l’étranger qui portait ses paquets [soit] devenu lui-même citoyen". Qui sont donc ces Belges ? M. Mertens ne le précise pas, ce que l'on sait c'est que peu de gens en Belgique méritent qu'on les traite ainsi. Contrairement à ce que M. Mertens semble croire, les Belges sont tolérants, tout en craignant les extrémistes. Ils ont le droit d'exprimer leurs craintes sans se voir traités de "citoyens garantis d'origine".
Extraits:
"C’est la version politiquement correcte du racisme ordinaire. L’immigrée qui rasait les murs a trouvé l’audace – en se voilant – de dévoiler sa propre altérité.
Ou s’agit-il du énième avatar de la peur sourde qui traverse nos sociétés en mal de repères ? De cette mauvaise conseillère qui excelle à s’accrocher à tout danger plus emblématique que réel, pour réclamer encore moins de risque, toujours plus de contrôle. [...]
Confrontée à des ébranlements de fond, comme la redéfinition de l’identité masculine, l’implantation de rituels venus d’ailleurs, notre culture tend à ressortir ses drapeaux. Le voile, comme un coup dans l’œil, peut surgir comme le retour de notre propre refoulé. D’autant plus que l’immigré, de spécialiste exotique et soumis des basses besognes, s’est transformé subrepticement en concurrent à part entière - voire même en beau-frère. Rien de tel pour nourrir la xénophobie. C’est précisément quand les juifs ont commencé à s’assimiler qu’il a fallu songer, crise aidant, à quelque solution définitive. [...]
L’emballement de la pulsion légiférante devrait nous inquiéter. En effet, si l’on veut s’imaginer l’antisémitisme diffus des années trente, il suffit de prendre conscience de la suspicion machinale pesant désormais sur tout musulman et, par extension, sur tout arabophone. L’équation populiste "arabe-islamiste-terroriste" n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg. Plus profondément, le citoyen garanti d’origine commence à réaliser que l’étranger qui portait ses paquets est devenu lui-même citoyen, que l’immigrée qui rasait les murs a trouvé l’audace - en se voilant - de dévoiler sa propre altérité. Péril en la demeure ! Vite, sauvons les femmes !
La "question du voile" n’est sans doute aujourd’hui que la version politiquement correcte du racisme le plus ordinaire."
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Le texte de Francis Marten a suscité très peu de commentaires. Nous relevons celui-ci qui pointe très justement les amalgames auquel l'auteur s'est livré :
"J'ajouterais à l'amalgame qu'il dénonce, celui que commet l'auteur entre critique de l'islam (idéologie), critique des musulmans (individus qui partagent une religion), et haine des arabes/arabophones (sur base ethnique donc => racisme).
Que l'anthropologue/psychanalyste/abonné au gaz qui a péniblement pondu ce texte sache qu'au contraire de lui, certains font parfaitement la différence entre les 3.
In cauda venenum: sa dernière phrase, "stigmatisante" (pour utiliser l'un des poncifs à la mode de la novlangue du politiquement correct dans lequel notre auteur semble aimer patauger), témoigne me semble-t-il d'une vilaine tendance à juger les autres a priori, et vise ni plus ni moins à disqualifier d'avance et définitivement toute critique de l'islam.
Bien essayé, mais la critique des opinions n'est pas encore un délit en Occident - même si d'aucuns travaillent à ce que cela change."
Affiche antisémite nazie. Rien de tel en Belgique de nos jours. Que M. Martens le sache !
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