Contexte: La Libre Belgique/AFP (08/07/2008). Extraits:
"Le président du parti nationaliste flamand N-VA, Bart De Wever, a porté plainte contre l'écrivain belge Pierre Mertens, qui le désignait comme "un leader résolument négationniste" dans une tribune publiée dans le journal français [!] Le Monde [...]
La polémique est née en octobre 2007 lorsque la mairie d'Anvers (nord) a présenté ses excuses officielles pour la participation de fonctionnaires et de policiers municipaux à la déportation de plus de 1.200 juifs en 1942. M. De Wever, historien de formation, avait critiqué ces excuses, y voyant un "acte gratuit" et un coup politique dirigé contre le parti d'extrême droite Vlaams Belang, influent à Anvers.
Dans une tribune intitulée
"Le pays qui ne s'aimait plus", publiée le 7 décembre 2007 dans
Le Monde, Pierre Mertens désignait Bart De Wever comme
"un leader résolument négationniste". Bart De Wever a indiqué qu'il retirerait sa plainte s'il recevait des excuses.
"Je veux que M. Mertens retire ses propos. Il m'a accusé d'un délit, c'est très grave", a-t-il expliqué au
Soir. Le lauréat du Prix Médicis 1987 a catégoriquement refusé la proposition."
Selon nos informations les dirigeants de la communauté juive flamands ne considèrent pas que M. De Wever soit négationniste et le magazine
Joods Actueel l'interroge régulièrement (comme dernièrement lors de la campagne de boycott d'Israël à laquelle M. De Wever
s'oppose résolument). La N-VA compterait même dans ses rangs quelques irréductibles défenseurs d'Israël.
Or il se tient aujourd'hui à Bruxelles un "Grand meeting de soutien à Pierre Mertens". Le soutenir c'est très bien. Sauf que parmi les intervenants on trouve la représentante du Soir dont l'un des journalistes s'en est pris aux Juifs et un autre s'est publiquement interrogé sur la "judaïté" d'un politicien belge, sans parler de l'hostilité peu communune du journal envers Israël (et aujourd'hui même, nous y reviendrons bientôt).
La présence de Hugo Franssen, des éditions d'extrême gauche EPO, est troublante. EPO publie les ouvrages de Lucas Catherine. Une enquête du magazine flamand, Joods Actueel, a révélé que Lucas Catherine avait repris dans "Palestina" (EPO, 2002) des informations erronées et des photos prises (en omettant l'origine) dans un pamphlet publié en 1939 par le propagadiste pro-Nazi Gert Winsch: "Le régime anglais en Palestine: L'Angleterre démasquée", voir Nazi propaganda literature). Il est l'auteur d'un pamphlet complotisite sur le lobby israélien, également publié par EPO (ce blog y est cité comme étant un satellite de précisément Joods Actueel...). Lucas Catherine a été critiqué par des intellectuels de gauche comme en 1988 par Martin van Amerongen (Pays-Bas).
Mais ce n'est pas tout. EPO a publié L'ombre de l'étoile - Une introduction à l'antisionisme de Peter Edel. Une des thèses antisémites que l'auteur défend c'est que les sionistes ont tiré parti des Protocoles des Sages de Sion. Et il se fait écho de la thèse que ces mêmes Protocoles auraient pu être écrits non pas par des antisémites, mais par un Juif astucieux - toujours dans le but d'en tirer parti... Il revient comme toujours chez ce genre de personnage sur le "peuple élu".
Ces soutiens ne font pas avancer la cause de Pierre Mertens, l'un des plus grand écrivains contemporains, et qui n'a visiblement pas été bien conseillé...
Le samedi 10 décembre 2011 de 11heures à 13 heures
jour anniversaire de la déclaration des Droits de l'Homme
au Théâtre Le Public * Rue Braemt, 64 * 1210 Bruxelles
Pierre Mertens: "Les enjeux du procès"
Yannis Thanassekos, ex directeur de la Fondation Auschwitz
Béatrice Delvaux, éditorialiste au journal le Soir
Hugo Franssen, Editions EPO
Laurence Vielle et Pietro Pizzuti, lecture de pages choisies de l'oeuvre de Pierre Mertens
Musique et chant klezmer, danseurs tambourinaires du Rwanda
Débat avec le public et verre de l'amitié
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