vendredi 23 octobre 2009
8 agitateurs belges refoulés et interdits de Forum Social de Ramallah
Source: UPJF
Les tribulations des délégués belges au Forum social de Ramallah ne se sont pas limitées à l'aéroport Ben Gourion où ils ont passé la nuit dans une cellule proche du container à bagages, où la lumière était allumée en permanence. A leur arrivée à Bruxelles-National en fin de matinée, Dominique Weerts, secrétaire général du Centre national de coopération au développement (CNCD), et Pierre Galand, président de l'Association belgo-palestinienne, étaient attendus au pied de l'avion par la police.
Alors qu'ils étaient guettés par de nombreux journalistes, ils furent emmenés à des fins de contrôle dans un petit local réservé à tous ceux qui ont été refoulés en Belgique. Pour la police fédérale, il ne s'agit là que d'une routine : lorsque les autorités apprennent qu'un passager a fait l'objet d'une mesure d'expulsion, la police va l'attendre au pied de l'avion, afin de vérifier et réceptionner les documents d'identité en principe confiés au commandant de bord lors du décollage.
Cette procédure très classique a cependant incité les intéressés à craindre d'avoir été inscrits par les Israéliens sur une liste de personnes suspectées d'activités terroristes ! En Belgique, on déclare tout ignorer d'une telle décision et, en Israël, il faudra attendre la fin du week-end pour en savoir plus. Relevons cependant qu'un message circulant sur Internet assure que les observateurs civils envoyés à Ramallah par les Amitiés belgo-palestiniennes avaient l'intention de provoquer des incidents, qu'ils avaient reçu une formation dans ce sens ainsi qu'un financement de 350.000 euros.
Pour qui connaît les délégations composées de simples citoyens et qui se succèdent en Palestine depuis un an, ce soupçon n'a aucun sens : chaque participant paie son billet d'avion et son séjour, et s'ils arrivent par des vols différents c'est aussi parce que ces passagers militants recherchent les meilleurs tarifs. Quant à leur formation, Pierre Galand précise qu'elle se limite à une réunion consacrée au contexte historique du conflit et à une séance où des militants pacifistes du MIR (Mouvement international pour la réconciliation) expliquent comment adopter en toutes circonstances « une attitude non provocatrice et pacifique ».
Les huit Belges interceptés à Tel Aviv et cueillis au fur et à mesure de leurs arrivées ont eu bien besoin de cette formation pour garder leur sang froid : à peine avaient-ils atterri à Tel-Aviv qu'ils ont fait l'objet d'une fouille en règle, y compris corporelle, et été conduits dans des cellules de l'aéroport. Là, ils réussirent à faire connaître leur situation auprès d'amis israéliens, en Belgique ainsi qu'à Ramallah. Alors que se multipliaient les démarches diplomatiques et les témoignages de solidarité, les expulsés, communiquant entre eux par SMS, improvisèrent un « forum social des prisons de l'aéroport Ben Gourion ». Après un mutisme initial, les autorités israéliennes firent part de leurs griefs aux huit expulsés : ils auraient appartenu à des milieux d'extrême gauche, nourri des sympathies, non seulement pour la cause palestinienne mais aussi pour les terroristes et, in fine, ils ont été soupçonnés de... chercher du travail en Israël !
Face à de tels soupçons, les expulsés rétorquèrent qu'ils avaient simplement l'intention de se rendre à Ramallah où ils étaient invités par les organisateurs du Forum social, déniant à Israël le droit de restreindre l'accès au territoire palestinien . Il y a là, souligne Pierre Galand, une contradiction avec les accords de Barcelone sur le dialogue euro méditerranéen.
Allant plus loin le président des Amitiés belgo-palestiniennes et ses compagnons estiment qu'en agissant de la sorte, l'état d'Israël pose la question de l'appartenance de ce pays au cercle étroit des nations d'Europe de l'est et du pourtour méditerranéen qui entendent partager les mêmes valeurs fondamentales que l'Union européenne et bénéficient à ce titre des avantages économiques liés à leur association à l'Europe.
Après avoir d'abord considéré cette expulsion comme un exercice normal de souveraineté,le Ministre Louis Michel a finalement décidé de demander à la prochaine présidence grecque de l'Union d'inscrire à l'ordre du jour du prochain Conseil la question de l'accès des étrangers au territoire israélien.
Les tribulations des délégués belges au Forum social de Ramallah ne se sont pas limitées à l'aéroport Ben Gourion où ils ont passé la nuit dans une cellule proche du container à bagages, où la lumière était allumée en permanence. A leur arrivée à Bruxelles-National en fin de matinée, Dominique Weerts, secrétaire général du Centre national de coopération au développement (CNCD), et Pierre Galand, président de l'Association belgo-palestinienne, étaient attendus au pied de l'avion par la police.
Alors qu'ils étaient guettés par de nombreux journalistes, ils furent emmenés à des fins de contrôle dans un petit local réservé à tous ceux qui ont été refoulés en Belgique. Pour la police fédérale, il ne s'agit là que d'une routine : lorsque les autorités apprennent qu'un passager a fait l'objet d'une mesure d'expulsion, la police va l'attendre au pied de l'avion, afin de vérifier et réceptionner les documents d'identité en principe confiés au commandant de bord lors du décollage.
Cette procédure très classique a cependant incité les intéressés à craindre d'avoir été inscrits par les Israéliens sur une liste de personnes suspectées d'activités terroristes ! En Belgique, on déclare tout ignorer d'une telle décision et, en Israël, il faudra attendre la fin du week-end pour en savoir plus. Relevons cependant qu'un message circulant sur Internet assure que les observateurs civils envoyés à Ramallah par les Amitiés belgo-palestiniennes avaient l'intention de provoquer des incidents, qu'ils avaient reçu une formation dans ce sens ainsi qu'un financement de 350.000 euros.
Pour qui connaît les délégations composées de simples citoyens et qui se succèdent en Palestine depuis un an, ce soupçon n'a aucun sens : chaque participant paie son billet d'avion et son séjour, et s'ils arrivent par des vols différents c'est aussi parce que ces passagers militants recherchent les meilleurs tarifs. Quant à leur formation, Pierre Galand précise qu'elle se limite à une réunion consacrée au contexte historique du conflit et à une séance où des militants pacifistes du MIR (Mouvement international pour la réconciliation) expliquent comment adopter en toutes circonstances « une attitude non provocatrice et pacifique ».
Les huit Belges interceptés à Tel Aviv et cueillis au fur et à mesure de leurs arrivées ont eu bien besoin de cette formation pour garder leur sang froid : à peine avaient-ils atterri à Tel-Aviv qu'ils ont fait l'objet d'une fouille en règle, y compris corporelle, et été conduits dans des cellules de l'aéroport. Là, ils réussirent à faire connaître leur situation auprès d'amis israéliens, en Belgique ainsi qu'à Ramallah. Alors que se multipliaient les démarches diplomatiques et les témoignages de solidarité, les expulsés, communiquant entre eux par SMS, improvisèrent un « forum social des prisons de l'aéroport Ben Gourion ». Après un mutisme initial, les autorités israéliennes firent part de leurs griefs aux huit expulsés : ils auraient appartenu à des milieux d'extrême gauche, nourri des sympathies, non seulement pour la cause palestinienne mais aussi pour les terroristes et, in fine, ils ont été soupçonnés de... chercher du travail en Israël !
Face à de tels soupçons, les expulsés rétorquèrent qu'ils avaient simplement l'intention de se rendre à Ramallah où ils étaient invités par les organisateurs du Forum social, déniant à Israël le droit de restreindre l'accès au territoire palestinien . Il y a là, souligne Pierre Galand, une contradiction avec les accords de Barcelone sur le dialogue euro méditerranéen.
Allant plus loin le président des Amitiés belgo-palestiniennes et ses compagnons estiment qu'en agissant de la sorte, l'état d'Israël pose la question de l'appartenance de ce pays au cercle étroit des nations d'Europe de l'est et du pourtour méditerranéen qui entendent partager les mêmes valeurs fondamentales que l'Union européenne et bénéficient à ce titre des avantages économiques liés à leur association à l'Europe.
Après avoir d'abord considéré cette expulsion comme un exercice normal de souveraineté,le Ministre Louis Michel a finalement décidé de demander à la prochaine présidence grecque de l'Union d'inscrire à l'ordre du jour du prochain Conseil la question de l'accès des étrangers au territoire israélien.
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