mardi 7 juin 2011

Le "lobby" israélien/juif inquiète les Belges

Quand on parle du lobby israélien ou du lobby juif aux États-Unis, on peut toujours répliquer que le peuple américain aime Israël et aime les Juifs - ce que relativise les accusations contre le lobby. Tel n'est pas le cas en Europe. En Europe on croit à la réalité du lobby israélien ou juif - forcément maléfique et tentaculaire - et celui-ci provoque de terribles angoisses - d'autre part, on ne peut pas dire pas que les Européens aient de la sympathie pour les Juifs et certainement pas pour Israël. La haine d'Israël atteint de tels sommets en Europe et pour beaucoup d'Européens le simple fait d'oser défendre Israël constitue la preuve que vous êtes au mieux égaré, au pire un salaud, ou encore pire un soutien du prétendu "lobby".

En Belgique, le "lobby" est évoqué par les politiques, les médias et de nombreux spécialistes.  Un ouvrage vient de lui être consacré par Lucas Catherine qui est un spécialiste dans l'incitation à la haine d'Israël (Lucas Catherine dévoile la vraie nature d'Israël: colonialisme et apartheid (2008)) intitulé "Le Lobby Israélien". La radio publique flamande VRT l'a longuement interviewé à ce sujet et l'ONG Intal assure sa promotion: "Lucas Catherine explore dans ce livre les soutiens d'Israël dans l'establishment belge et leurs motivations."

Le "lobby" tel qu'il est analysé par deux imminents politiciens:

"M. [Herman] De Croo (à l'époque Président de la Chambre des représentants, libéral) est convaincu que la clé du problème du Moyen-Orient est à chercher du côté du lobby juif aux États-Unis. L'Union européenne a-t-elle une stratégie bien définie permettant de tenir compte d'un revirement dans la politique menée par les États Unis au Moyen-Orient ? L'Europe n'a pas de force militaire et son rôle se limite à celui de bailleur de fonds. Elle est donc très dépendante de la stratégie américaine." (Sénat, 27/05/2008)

Le Commissaire européen au Commerce, M. Karel De Gucht(libéral flamand et ancien ministre belge des Affaires étrangères), a lui aussi mis en garde contre le "lobby" et contre les Juifs:

"Il ne faut pas sous-estimer, par exemple, le [pouvoir du] lobby juif à Capitol Hill, le parlement américain. C'est groupe le mieux organisé de pression qui y existe. En d'autres termes, il ne faut pas sous-estimer l'emprise du lobby juif sur la politique américaine. Que ce soit dans le camp démocrate ou républicain, ça revient à peu près au même."

Mme Anne-Marie Lizin (ancienne présidente du Sénat, socialiste) lors d'un voyage récent voyage en Algérie a mis ses hôtes en garde contre le "lobby":

"Anne Marie Lizin, ancienne responsable du sénat belge souhaite que les participants ne se perdent pas en discours. "L'Algérie peut recréer les moments des forts soutiens pour la Palestine comme elle l'a fait il y a 30 ans," a-t-elle affirmé. Elle estime que "derrière Wikileaks, il y a un lobby israélien qui veut déstabiliser le président américain parce que pour la 1er fois, il a demandé aux Israéliens un rééquilibrage dans le dossier du Moyen-Orient et de stopper la colonisation."

Voir également:
Israël, flic du pétrole?, Michel Collon (très apprécié comme spécialiste par la RTBF)
Le Belge Jean Bricmont explique "le Lobby" sioniste aux ... Américains! (Jean Bricmont est professeur à l'Université catholique de Louvain)
Monde arabe - Deux ans après le «Discours du Caire» : Barak Obama, champion du monde arabe?, Pierre Piccinin, professeur à l'Ecole européenne ("Quant aux leaders israéliens, ils ne sont pas dupes. Ni non plus le puissant lobby juif, que les présidents états-uniens successifs ont toujours pris soin de ménager. La nouvelle politique de communication états-unienne ne peut d’ailleurs résulter que d’un accord commun, négocié par les deux alliés de toujours. Et Israël n'a aucune inquiétude à avoir.")

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