vendredi 19 mars 2010
L'Europe plus radicale que l'Autorité palestinienne ?
La Libre Belgique (d'après AFP) s'est intéressée hier au boycott des produits des implantations de Cisjordanie imposé par l'Autorité palestinienne. Comme observe le politologue Barry Rubin, 30.000 Palestiniens travaillent dans les implantations. Le boycott risque de les jeter dans la pauvreté et ce n'est pas l'Autorité palestinienne qui va les dédommager - ce sera vraisemblablement le contribuable européen qui va être mis à contribution. Barry Rubin souligne que des ouvriers palestiniens travaillent dans les implantations juives depuis 16 ans et que c'est suite aux critiques de l'Europe de plus en plus radicale que l'Autorité palestinienne a pris ces mesures pour ne pas perdre la face. Mais ces faits LLB les passe sous silence.
Barry Rubin (Going Backward? Understanding and Attempts to Resolve the Israel-Palestinian Conflict)
"Si les Palestiniens sont si cruellement opprimés par les implantations et si l'occupation les rend si malheureux, comment se fait-il qu'il ait fallu attendre 16 ans, jusqu'en mars 2010, pour voir l'Autorité palestinienne intimer aux 30.000 Palestiniens qui travaillent dans les implantations d'abandonner leur emploi et interdire la vente de produits des implantations dans les magasins palestiniens? Comment expliquer que, si les Israéliens exercent un tel contrôle sur les Palestiniens, l'Autorité palestinienne puisse imposer de telles mesures et qu'Israël [supposé exercer un contrôle total sur les Palestiniens] laisse faire ?
En fait, L'AP a été obligée de prendre cette mesure car elle gênée par des critiques politiques internes et du fait que sa position était en-deça des prises de position européennes sur ce sujet.
Ajoutons que l'AP ne fera rien pour aider ces chômeurs supplémentaires, et il est improbable que les États arabes pourtant riches grâce à l'argent du pétrole dégageront des fonds pour aider à la création d'emplois.
Il se peut donc que des donateurs occidentaux mettrant la main à la poche pour verser des allocations de chômage. Si malgré l'interdiction quelqu'un est attrapé en train de travailler, il pourrait être exécuté, soit par les milices de l'AP ou jugé pour faits de collaboration."
La version de La Libre Belgique:
"Pour lutter contre l’essor des colonies israéliennes, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a lancé une campagne de boycottage de leurs produits qui se traduit par la saisie et la destruction de centaines de tonnes de marchandises. "Il est de notre devoir de surveiller et saisir tous les produits venant des colonies, conformément à la décision du gouvernement", explique Fadi Abou al-Qourn, un officier des douanes palestinien à Ramallah. "Ce travail est en train de porter ses fruits car nous avons confisqué des centaines de tonnes de produits", assure-t-il, en présentant des caisses de vin, d’huile d’olive et d’autres produits de colonies juives destinés au marché palestinien. L’autorité palestinienne, qui a lancé cette campagne fin 2009, a placé des affiches à l’entrée de Ramallah exhortant tous les Palestiniens à y prendre part : "Ne détruisez pas les camps de réfugiés en construisant des colonies", proclament-elles. Elle a également créé un site internet en arabe et en anglais sur lequel les produits boycottés sont décrits. De leur côté, les douanes sont chargées de saisir tout ce qui vient des implantations israéliennes. Selon M. Abou al-Qourn, les commerçants palestiniens ont dans un premier temps refusé de coopérer "mais, après un certain temps, ils ont compris pourquoi ces produits étaient visés" [...] "Le boycottage ne va pas exercer de pression sur les colonies mais sur les Palestiniens de Cisjordanie, ceux qui travaillent dans les colonies", où sont employés des milliers de Palestiniens, estime Anwar Ali Ramal, un Druze propriétaire d’une usine de meubles à Bargan, une colonie israélienne. Ces derniers sont principalement employés dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie, où les salaires sont deux fois plus élevés que du côté palestinien. De leur côté, les colons juifs fustigent ce que les plus extrêmes d’entre eux qualifient de "terrorisme économique". (D’après AFP)"
Barry Rubin (Going Backward? Understanding and Attempts to Resolve the Israel-Palestinian Conflict)
"Si les Palestiniens sont si cruellement opprimés par les implantations et si l'occupation les rend si malheureux, comment se fait-il qu'il ait fallu attendre 16 ans, jusqu'en mars 2010, pour voir l'Autorité palestinienne intimer aux 30.000 Palestiniens qui travaillent dans les implantations d'abandonner leur emploi et interdire la vente de produits des implantations dans les magasins palestiniens? Comment expliquer que, si les Israéliens exercent un tel contrôle sur les Palestiniens, l'Autorité palestinienne puisse imposer de telles mesures et qu'Israël [supposé exercer un contrôle total sur les Palestiniens] laisse faire ?
En fait, L'AP a été obligée de prendre cette mesure car elle gênée par des critiques politiques internes et du fait que sa position était en-deça des prises de position européennes sur ce sujet.
Ajoutons que l'AP ne fera rien pour aider ces chômeurs supplémentaires, et il est improbable que les États arabes pourtant riches grâce à l'argent du pétrole dégageront des fonds pour aider à la création d'emplois.
Il se peut donc que des donateurs occidentaux mettrant la main à la poche pour verser des allocations de chômage. Si malgré l'interdiction quelqu'un est attrapé en train de travailler, il pourrait être exécuté, soit par les milices de l'AP ou jugé pour faits de collaboration."
La version de La Libre Belgique:
"Pour lutter contre l’essor des colonies israéliennes, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a lancé une campagne de boycottage de leurs produits qui se traduit par la saisie et la destruction de centaines de tonnes de marchandises. "Il est de notre devoir de surveiller et saisir tous les produits venant des colonies, conformément à la décision du gouvernement", explique Fadi Abou al-Qourn, un officier des douanes palestinien à Ramallah. "Ce travail est en train de porter ses fruits car nous avons confisqué des centaines de tonnes de produits", assure-t-il, en présentant des caisses de vin, d’huile d’olive et d’autres produits de colonies juives destinés au marché palestinien. L’autorité palestinienne, qui a lancé cette campagne fin 2009, a placé des affiches à l’entrée de Ramallah exhortant tous les Palestiniens à y prendre part : "Ne détruisez pas les camps de réfugiés en construisant des colonies", proclament-elles. Elle a également créé un site internet en arabe et en anglais sur lequel les produits boycottés sont décrits. De leur côté, les douanes sont chargées de saisir tout ce qui vient des implantations israéliennes. Selon M. Abou al-Qourn, les commerçants palestiniens ont dans un premier temps refusé de coopérer "mais, après un certain temps, ils ont compris pourquoi ces produits étaient visés" [...] "Le boycottage ne va pas exercer de pression sur les colonies mais sur les Palestiniens de Cisjordanie, ceux qui travaillent dans les colonies", où sont employés des milliers de Palestiniens, estime Anwar Ali Ramal, un Druze propriétaire d’une usine de meubles à Bargan, une colonie israélienne. Ces derniers sont principalement employés dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie, où les salaires sont deux fois plus élevés que du côté palestinien. De leur côté, les colons juifs fustigent ce que les plus extrêmes d’entre eux qualifient de "terrorisme économique". (D’après AFP)"
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