mardi 26 janvier 2010

Quand le public juif laïcard rougit de plaisir ... selon Pan

Même le CCLJ si lisse, si accommodant, si ami des médias, si réticent à parler concrètement de l'antisémitisme en Belgique, si superbement consensuel, oui même le CCLJ, subit les railleries de l'hebdomadaire satirique Pan.  Serait-ce pour des bonnes ou mauvaises raisons que "un ex-nègre de Moureaux" fait "rougir de plaisir une partie de son public juif laïcard" ?

Pour rappel, quelques propos de Philippe Moureaux sur les juifs et Israël :

"Un tel mépris pour la vie montre qu’Israël doit être bien malade." "Quand je vois les enfants palestiniens, je pense aux petits Vietnamiens après un bombardement au napalm. Nous, politiques, avons besoin d’être appuyés et même secoués par le mouvement citoyen. Je suis allé sur place, j’ai vu les check-points, j’ai vu l’humiliation permanente. Ma pensée a évolué. J’ai maintenant l’impression qu’on assiste à une opération de terrorisme d’Etat qui, sous prétexte de combattre le Hamas, vise à mettre le peuple palestinien à genoux." (15/01/2009)

"Cela m'attriste, aujourd'hui, de voir les juifs refuser aux musulmans ce droit à la différence dont ils ont bénéficié." (02/09/2009)

"Un ex-nègre de Moureaux lui lance une fatwa

Le 9 janvier dernier, le Centre communautaire laïc juif (CCLJ) accueillait le sénateur boutefeu Alain Destexhe (MR) et l’autoproclamé « intellectuel de gauche tendance chevènementiste » (sic !) Claude Demelenne pour une conférence-débat prolongeant leur « Lettre aux progressistes qui flirtent avec l’islam réac » (chez les éditeurs « gauchistes » du Cerisier). L’occasion rêvée pour un ex-nègre de Philippe Moureaux de tuer le père…

Demelenne, rédac chef du Journal du mardi (suspendu pour l’instant), a surpris pas mal de socialos en même temps qu’il faisait rougir de plaisir une partie de son public juif laïcard : « Je dis à mes amis socialistes, faites entendre votre voix, n’ayez plus peur du terrorisme intellectuel de Philippe Moureaux qui traite de fascistes ceux qui osent lui résister, ce qui est d’autant plus grave pour un historien qui devrait connaître le sens des mots. L’injure est l’arme du faible et Philippe Moureaux est affaibli par l’échec patent de sa politique d’assistanat et de clientélisme pro-mosquée à Molenbeek, qui n’empêche pas les émeutes et la multiplication des zones de non-droit. Je dis à mes camarades socialistes : révoltez-vous contre la présidence à vie d’un historien vieillissant qui n’a jamais été élu par la base, malgré les statuts de son parti ».
Antiracisme à œillères ?

Le matin même sur Radio Judaïca, Demelenne donnait déjà le ton avec des accents… de croisé moderne anti-Sarrasins : « Je vais dire tout haut ce que beaucoup de socialistes disent en privé : Philippe Moureaux est devenu le compagnon de route des musulmans réactionnaires et anti-juifs. Je suis effaré par son évolution. M. Moureaux n’est pas antisémite, mais il fait le jeu de l’antisémitisme. Il suffit de voir qui l’entoure à Molenbeek : beaucoup d’antisionistes primaires, des professionnels de la diabolisation d’Israël. C’est de sa part un choix électoraliste et idéologique. D’une part, il veut capter à tout prix les voix de l’électorat arabo-musulman, car le PS bruxellois a perdu une partie de sa base traditionnelle. D’autre part, il considère que l’Islam est la religion des pauvres et que les musulmans sont les nouveaux ‘damnés de la terre’. Sa vision est islamo-gauchiste. C’est tout à fait irresponsable. M. Moureaux est le père de la loi antiraciste. Mais son combat antiraciste est à œillères. Il combat l’extrême droite, mais ferme les yeux sur les agissements de l’extrême droite musulmane, ou les banalise. Je n’ai jamais entendu M. Moureaux protester lorsque l’extrême droite musulmane hurle ses slogans haineux dans la rue bruxelloise. Ce fut le cas lors des manifestations pour Gaza, les 11 janvier et le 27 décembre [2009] derniers. Une partie de la gauche – dont M. Moureaux est emblématique – adopte aujourd’hui la même attitude envers l’islamisme, qu’hier avec le communisme. Ma crainte, c’est que M. Moureaux soit prêt à vendre deux fois Bruxelles. Une première fois, aux mosquées, parce qu’il a besoin de leur soutien pour gagner des voix. Une seconde fois, aux flamingants parce qu’il a besoin d’argent pour financer sa coûteuse politique d’assistanat, qui est pourtant un échec dans sa commune de Molenbeek, régulièrement agitée par des émeutes… Un jour ou l’autre, les militants socialistes bruxellois se réveilleront avec la gueule de bois et constateront que leur parti est devenu le parti des musulmans conservateurs. Il serait temps que ces militants demandent des comptes à leur président à vie, jamais élu par la base, malgré les statuts du PS ».
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