dimanche 31 janvier 2010

Le rapppeur Redouane la Déglingue supprime sa vidéo sur Gaza ...

Morale de l'histoire : les mêmes qui insultent Israël ne se gênent pas pour insulter également la Belgique et l'Europe.

Nous avions déjà signalé le blog  de Redouane la Déglingue, "rappeur prodige de schaerbeek", pour son "contenu anti-israélien" (voir liste dans la colonne à droite).  Or Père Ubu a dénoncé, dans l'indifférence totale des médias, que le rappeur beuglait dans un clip: "J'épouserai le Maroc après avoir baisé la Belgique", jusqu'à ce que le sénateur MR Alain Destexhe ne dénonce à son tour "qu'un clip de rap hostile à la Belgique était financé grâce aux pouvoirs publics".  Les médias se sont alors emparés de l'affaire pour critiquer l'approche de M. Destexhe. (Incidemment, les journaux ne disent pas que l'information vient de Père Ubu alors que M. Destexhe indique que c'est grâce à dernier qu'il a appris cette affaire.)

Outre son chef d'oeuvre sur la Belgique, le sieur Redouane la Déglingue avait fabriqué un clip "Palestine-Gaza" d'une extrême violence qu'il s'est empressé très prudemment - à cause de sa soudaine notoriété ? - de supprimer. Il semble que c'est le seul clip qu'il ait supprimé.  Il serait intéressant de savoir si ce clip a également été "financé grâce aux pouvoirs publics" qui ont, en tout cas, l'air d'apprécier le talent de Redouane.

Mais ce n'est pas tout.  En préparant ce post, nous sommes tombés sur un programme très louangeux de Pierre Schonbrodt à Télé Bruxelles consacré aux rappeurs qui se sont mobilisés contre la guerre qu'Israël a menée contre les terroristes du Hamas de la bande de Gaza.  La présentation de Pierre Schonbrodt est éclairante :

"Un simple coup de téléphone aura suffit pour déclencher un raz-de-marée de rappeurs venus des quatre coins de la Belgique pour crier leur révolte face à la guerre israélo-palestinienne.  Une mobilisation artistique impressionnante qui a pour titre "L'Expression contre l'oppression".  Mais rien n'est simple lorsqu'il il s'agit du conflit israélo-palestinien et manier la plume sur un tel sujet reste un exercice de haut vol sur lequel certains risquent bien de se brûler les ailes.  L'émotion lâchée souvent d'une grande pertinence parfois d'une rare violence. A côté de certaines rimes qui dérapent et que leurs auteurs vont clairement devoir assumer, il y a les autres. Une sorte de véritable cri de révolte artistique qui vise juste tout en renouant avec les fondements du mouvement hip hop."

Mais le plus cocasse est quand l'un de ces grands révoltés, un certain Daroum, déclare le plus sérieusement du monde que les rappeurs, sont très sensibles aux guerres, et auraient pu faire un clip pour le Darfour, sans que le journaliste plein de complaisance ne lui demande pourquoi ils ne l'ont pas fait.  Pourquoi effectivement ils ne s'indignent pas des souffrances des populations du Darfour et du Congo.  Mais ça c'est peut-être demander trop à ses braves rappeurs en colère.

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