Les enfants palestiniens en meilleure santé que les autres enfants arabes
lundi 30 novembre 2009
ONU : "pas de miel ou de "cookies", hein !" à Gaza, selon Karen Koning Abuzayd
"Le blocus lui inspire un commentaire amer : "Il n’y a que les médicaments et les vivres de base – pas de miel ou de "cookies", hein !""
Dans la série "Les Grands Entretiens de Baudouin Loos du quotidien belge Le Soir", celui avec Karen Koning Abuzayd, commissaire générale de l’UNRWA, mérite un mention toute spéciale. A bout d'arguments, Loos s'échine à trouver n'importe quel témoin qui soit disposé à dénigrer Israël croyant ainsi valider auprès des lecteurs ses présupposés négatifs sur l'état qui fait l'objet de toute son attention journalistique. Ainsi les mêmes thèmes sont recyclés à longeur de colonnes ... dans l'indifférence générale. Baudouin Loos est persévérant et il ne désespère pas. Pour une autre vision de la situation à Gaza, on consultera le site palestinien (boutiques, marchés, bétail, salons de coiffure, etc.) d'où proviennent ces photos et que les médias européens ne montrent pas.
Il est intéressant de comparer le portrait extrêment flatteur qu'en fait le journaliste avec celui au vitriol de Véronique Chemla "Le discours biaisé de Karen Abu Zayd, commissaire générale de l’UNRWA".
Source: Free Palestine (extraits) :
"La situation désastreuse à Gaza, où la commissaire générale n’a cessé de vivre depuis 2005, reste une préoccupation majeure. "Je suis surprise : je viens de rencontrer une série de responsables européens à la Commission et au Parlement, et j’ai constaté un vif intérêt pour la situation à Gaza. Je leur ai expliqué qu’il n’y a guère eu d’évolution depuis la fin de l’offensive israélienne le 18 janvier dernier : en raison du bouclage, la reconstruction n’a pas commencé, les millions de dollars d’aides promises restent loin des victimes, beaucoup de gens dorment encore dans les ruines de leurs maisons ou dans des tentes. Ils se sentent abandonnés. Je crois que les Européens pourraient exercer plus de pressions politiques sur Israël."
Le blocus lui inspire un commentaire amer : "Il n’y a que les médicaments et les vivres de base – pas de miel ou de "cookies", hein ! – qui arrivent, il y a six fois moins de camions qui entrent à Gaza par mois qu’avant 2007. Aucun matériel nécessaire à la construction, même pas de papier, qui pourrait être transformé en tracts du Hamas ! Nos écoles se retrouvent sans livres scolaires, sans cahiers, sans stylos ni crayons. Il faut que nous négociions tout pendant des mois, parfois sans résultats".
Dirige-t-elle alors son ire contre Israël ? "Ce pays a sa part de responsabilité et dit faire dépendre tout progrès de la libération de son soldat prisonnier, Gilad Shalit, mais je signale que la communauté internationale participe à ce blocus qu’elle a contribué à mettre en place en imposant des conditions au Hamas, qui avait gagné les élections."
Karen Koning Abuzayd écarte les critiques parfois entendues contre l’Unrwa en Israël. Les réfugiés palestiniens bénéficieraient d’une attention unique de l’ONU avec leur propre agence ? : "Non-sens. L’Unrwa a été créée avant le Haut-commissariat aux réfugiés, qui prodigue depuis les mêmes services ailleurs. Et puis, si l’on supprimait l’Unrwa, supprimerait-on en même temps la question des réfugiés palestiniens ? D’ailleurs nos rapports avec Israël en attestent : nous avons certes besoin d’eux pour nos opérations, mais ils ont besoin de nous, sans quoi ils devraient pourvoir aux besoins de ces réfugiés". Des employés de l’Unrwa seraient membres du Hamas ? "Nos employés locaux, 29.500 au Proche-Orient, sont le reflet de leur société, nous ne leur demandons pas leurs opinions politiques, juste de respecter la neutralité de l’ONU dans leur travail, ce qu’ils font pour la plupart avec fierté".
Malgré ses frustrations, Mme Abuzayd conservera de son expérience des éléments positifs. "Je reste sidérée par la faculté de résistance, de résilience du peuple palestinien. Ils s’adaptent aux pires situations." Le revers de la médaille ? "On finit par tolérer l’intolérable, par accepter l’inacceptable. Comment trouver normal que nous devions négocier pendant des mois pour faire entrer des crayons à Gaza ?"
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