mercredi 4 novembre 2009

Après leur visite à Yad Vashem deux enseignants belges dénigrent Israël

"Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs un mémorial (Yad) et un nom (Shem) qui ne seront pas effacés", Isaïe 56 – 5

Deux enseignants "convaincus de l'extrême nécessité du devoir de mémoire" et ayant visité le mémorial de "Yad Vashem à Jérusalem dans le cadre d'un séminaire de douze jours visant à acquérir une meilleure connaissance de la Shoah" lancent une terrible charge contre Israël sur internet (site de la Députée provinciale wallonne Annie Taulet (Parti socialiste)).

Yad Vashem: enseignement inutile?

En critiquant, comme ils le font, l'Institut Yad Vashem qui perpétue la mémoire individuelle et collective des 6 millions de juifs, dont 1.5 million d'enfants, exterminés par les nazis ("matraquage émotionnel", "les missions du Yad Vashem sont DICTEES par une loi de l'Etat d'Israël !!" ...) et en allant jusqu'à suggérer une correspondance entre Israël et un camp de concentration, ces deux "passeurs de mémoire" nous posent d'inquiétantes interrogations.

Patricia Eeckhout, professeur d'histoire et de morale, parle de "matraquage émotionnel", d'"endoctrinement", d'"abus", d'approche peu "honnête", de "victimisation" comme moyen d'absolution:

"(...) Yad Vashem est un lieu de mémoire exceptionnel mais il serait, selon moi, nécessaire d'éviter le matraquage émotionnel. Cet abus donne un effet inverse, les émotions comme les informations doivent être intégrées de façon sereine et non pas dans un rythme infernal comme nous avons dû le vivre.

Le colloque international était, à mon sens, trop formel et protocolaire, et hélas il frisait parfois l'endoctrinement.

J'aurais apprécié que les organisateurs tiennent compte de notre motivation de départ, les enseignants présents étaient convaincus de l'extrême nécessité du devoir de mémoire, il s'avérait donc inutile de tenter de nous "endoctriner".

De plus, l'approche du conflit israélo-palestinien n'était absolument pas le sujet de ce séminaire mais vu qu'il a été évoqué, il eût été plus honnête de pouvoir entendre les deux parties... afin de travailler dans un esprit ouvert, tolérant et respectueux, valeurs prônées par Yad Vashem. Dès lors il est impératif que ces valeurs soient étendues pour tous les génocides du monde et le conflit actuel au Proche Orient.

Deux approches restent possibles : la victimisation permettant d'excuser certains aspects du conflit actuel ou la résiliance et la foi en demain comme le prône le musée de la Shoah pour les enfants dans le kibboutz Lohamei. (...)"

Thierry Francx se plaint de ne pas avoir été respecté "en tant qu'être humain" et parle d'"humiliation". Il ne cache ni la profonde anthipatie que lui inspirent les Israéliens, ni son dédain pour les "gentils pèlerins" qui aiment Israël. Il évoque même des conditions proches d'un camp de concentration.

"(...) Fallait-il, pour autant, ne pas respecter l'enseignant en tant qu'être humain ?

L'organisation nous brimant par toutes ses interdictions, le rythme infernal du planning, la vue des fusils autour de nous (même lors de certains repas) et les multiples contrôles ont plongé notre séjour au cœur de l'humiliation.

Voulaient-ils nous donner le début d'une projection dans un camp de concentration ?

N'oublions pas que les missions du Yad Vashem sont DICTEES par une loi de l'Etat d'Israël !!

Notre esprit critique et notre curiosité à regarder de l'autre côté du mur dérangeaient et bousculaient l'image des gentils pèlerins, habitués de ces lieux. (...)"

On frémit à l'idée du travail de ces "passeurs de mémoire" se croyant vertueux et bardés de certitudes inébranlables auprès des enfants.

- Nos enseignants "Passeurs de Mémoire"
- Masarat pour la Palestine: "asseoir l’espoir" sur ... des "chaises-oeuvres"

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