vendredi 23 octobre 2009

Pierre Galand: utilisation d'ONG pour diaboliser Israël

Galand accuse Israël de "pratiquer un vrai système d’apartheid". Dans une lettre du 29 janvier 2004 au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, Pierre Galand qualifie la barrière de sécurité d’Israël de "crime sans précédent".

Source: UPJF et NGO Monitor

Édition spéciale du site NGO-Monitor (28 juillet 2004)

Pierre Galand (Belgique)

Utilisation d’ONG politiques pour promouvoir la diabolisation [d’Israël] et la judéophobie aux Nations unies et dans la Communauté européenne

Note de l’éditeur : L’analyse qui suit se focalise sur une personnalité-clé du réseau des ONG politiques, à la différence des publications passées de NGO-Monitor [Observatoire des ONG] qui mettaient l’accent sur les organismes plus que sur les personnes.

Traduction française de la Rédaction d’upjf.org

Original anglais : Special Report: "Pierre Galand (Belgium) Using Political NGOs to Promote Demonization & Anti-Semitism in the UN & EU"

Il y a très peu d’activités d’ONG extrémistes aux Nations unies ou en Europe auxquelles Pierre Galand n’ait pas pris une part active. Sa rhétorique haineuse contre les Américains et les Juifs (camouflée, comme pour beaucoup d’autres membres des ONG politiques, en discours des droits de l’homme et de sympathie pour les malheurs des Palestiniens) use des termes "agression", "crimes de guerre", "colonisation", "apartheid", etc. à l’encontre d’Israël, alors que le terrorisme palestinien est qualifié d’héroïque et qui requiert une protection internationale.

Qui est Pierre Galand ?

• Né à Uccle, Belgique, le 28 juillet 1940 ;
• depuis le 19 juin 2003, sénateur [coopté] au parlement belge ;
• président pour l’Europe du Comité européen de coordination des ONG pour la Palestine (ECCP) un regroupement d’ONG, basé à Bruxelles, qui coopère avec le "Comité des Nations unies pour les Droits Inaliénables du Peuple Palestinien" ;
• de 1967 à 1996, a dirigé Oxfam-Belgique (chef de file de la campagne de diabolisation) ;
• président du Forum des Peuples ;
• [président] des Amis belges du Monde diplomatique
• [président] de l’Association belgo-palestinienne ;
• dirigeant de beaucoup d’autres ONG belges et européennes

Le programme extrémiste de Galand

• Juste avant la fameuse conférence de Durban sur le racisme, en septembre 2001, Pierre Galand concentrait ses activités sur sa préparation. Dans un discours diffusé par le site Web du Parti du Travail de Belgique (maoïste) et répété à Durban, il déclarait :
« [...] la Palestine est devenue le nouveau Vietnam, le symbole de la guerre injuste. Peuple privé de ses droits, les Palestiniens, comme les Vietnamiens il y a 50 ans, représentent aux yeux d’un nombre de plus en plus important de peuples, de mouvements de citoyens, de jeunes, le Sud résistant, héroïque, qui défend ses droits essentiels et surtout sa dignité, face à une offensive d’Israël [...] »

• L’idéologie de Pierre Galand est bien illustrée par sa lettre de démission, en décembre 1993, de l’organisation "Groupe de travail sur la Banque mondiale", publiée par Le Soir, en mars 94 :
« Je souhaite me joindre à ceux de mes collègues des ONG qui pensent que seule la dissidence peut mener à une alternative de justice et de coexistence pour les peuples de notre planète. »

Attaquer Israël partout dans le monde

Pierre Galand a pris part à un très grand nombre de conférences internationales, au nombre desquelles :

• mars 2001 forum civil Euromed à Marseilles. Ce forum (créé et sponsorisé par le programme Euro-Méditerranée de 1995 de l’Union européenne) a présenté un rapport appuyé sur des réunions avec, entre autres, des représentants de mouvements politiques et terroristes aussi bien que de membres du très politisé Comité de coordination des ONG palestiniennes (PNGO) ;

• décembre 2002 Forum social mondial de Porto Alegre, Brésil : Galand prit la parole à la conférence de presse de l’Atelier sur la Palestine organisé par l’ONG arabe "Réseau pour les activités de développement" (active aussi à Durban). Une initiative de "solidarité active" fut proposée, organiser un réseau international de volontaires pour fournir une "protection civile" aux Palestiniens contre Israël, qualifié de "machine de guerre sioniste".

• juillet 2004 3e conférence internationale pour la fin de l’occupation, pour une paix juste en Israël Palestine, Bruxelles : les organisateurs comprennent le MIFTAH ["clef"] de Hanane Ashraoui et le Middle East Research and Information Project (MERIP où Joe Stork, de "Human Rights Watch" [Observatoire des Droits de l’Homme] débuta sa carrière politique anti-israélienne radicale). Parlant de la barrière de sécurité d’Israël, Galand affirme que « le mur d’Israël fait partie d’un projet de colonisation pour s’emparer de la terre et de l’eau et non pas pour protéger les citoyens israéliens. » Il réitéra l’appel habituel à l’internationalisation du conflit et à l’imposition d’une solution par la force. Dans un commentaire honteusement antisémite, Galand opposa aussi « le mythe de la diaspora juive à la réalité de la diaspora palestinienne. »

Utiliser les Nations unies comme support à une campagne de calomnie

• Pierre Galand a fréquemment participé aux activités d’ONG des Nations unies, notamment le "Comité des Nations unies pour les Droits Inaliénables du Peuple Palestinien" et les "séminaires des médias" (en coopération avec le Département de l’Information Publique, DPI).

• En 2002, Galand a demandé aux participants à la conférence de contacter leurs représentants au Conseil de sécurité et de leur envoyer un message sur la nécessité d’une résolution de protection du peuple palestinien. Il appela aussi à une session spéciale pour traiter de « la violation systématique par Israël des résolutions internationales, y compris la récente résolution du Conseil de sécurité sur le camp de réfugiés de Djénine, et sur la possible instauration d’un tribunal international. »

• Prenant la parole à une série de réunions des Nations unies en 2003, il a déclaré : « le mouvement anti-guerre mondial avait raison de manifester contre l’occupation de la Palestine et de l’Iraq. » Il soulignait aussi que « les jeunes protestataires brandissaient aujourd’hui le drapeau palestinien comme sa génération avait brandi celui du Viêt-Nam », et appelait à une initiative européenne pour « mettre la question palestinienne au cœur de tous accords internationaux », ainsi qu’à suspendre les accords commerciaux avec Israël. Sa proposition d’exiger d’Israël d’étiqueter [spécifiquement] les fruits produits dans les implantations faisait écho à un poster antisémite réalisé par Oxfam-Belgique, qui réutilisait l’imagerie du crime rituel et que cette ONG dut retirer, suite à de nombreuses protestations.

• Pierre Galand fit campagne sur ce même thème dans une manifestation belge le 29 novembre 2003 contre "les fruits de l’occupation".

• Sa rhétorique de la diabolisation utilise aussi le thème de l’apartheid (tentant d’assimiler le sionisme au pouvoir blanc en Afrique du sud) et il a dénoncé Israël pour avoir, selon lui, introduit des sous-marins et des armes nucléaires en Méditerranée.

• Galand a joué un rôle moteur dans la condamnation de la politique israélienne par le séminaire du Département de l’Information Publique, qui s’est tenu à Pékin en 2004.

Soutien au programme palestinien

• Dans une conférence de presse de décembre 2001 au centre des médias palestiniens pour le compte de "Umbrella of Grassroots International Protection for the Palestinian People" (GIPP), Galand a rejeté les "arguments sécuritaires" d’Israël et utilisé le langage de la calomnie pour appeler à une intervention internationale.

• En avril 2002, Galand a écrit au "Comité des Nations unies pour les Droits Inaliénables du Peuple Palestinien" pour appeler à une intervention européenne et proposer des sanctions contre Israël, citant la résolution du Parlement européen du 10 avril 2002 sur la suspension de l’accord Israël/Union européenne et proposant un embargo sur les armes.

• Dans une lettre du 29 janvier 2004 au secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, Pierre Galand qualifie la barrière de sécurité d’Israël de "crime sans précédent".

• Le 25 mai 2004, il publie un communiqué de presse sur les opérations israéliennes (pour fermer les tunnels de contrebande d’armes à Rafah) et appelle à une action européenne contre l’action de Tsahal, qualifiée de "crime de guerre".

• En février 2002, Galand est l’un des organisateurs d’une "marche de solidarité avec le peuple palestinien" à Bruxelles. Dans une interview à L’Humanité, Galand accuse Israël de "pratiquer un vrai système d’apartheid".

• En décembre 2002, ses liens étroits avec des organisations terroristes palestiniennes amènent l’administration israélienne à l’expulser avec sept autres "pacifistes" belges (Haaretz, 28 décembre 2002)

• Galand est retourné en Israël en avril 2004, au sein d’une délégation parlementaire belge qui a rencontré la très politisée "Union des comités palestiniens d’assistance médicale" et participé à une manifestation de soutien au terroriste palestinien Marwan Barghouti. Galand a remercié ceux "qui leur ont permis d’accomplir cette mission, cette "descente aux enfers" à la rencontre d’un peuple martyrisé, victime d’une guerre et d’une occupation coloniales d’un autre âge. »

En résumé, il apparaît, à l’évidence, que Pierre Galand est un personnage-clé, à la charnière de l’extrémisme politique, du programme anti-israélien de l’Union européenne et de l’implication des ONG dans ce processus. Ces activités s’exercent aussi au sein de l’Union européenne qui entretient des liens étroits avec des ONG extrêmement politisées telles que Oxfam et Miftah, et les finance. Et tant que Galand occupera une place éminente dans ces cercles, la récupération politique extrémiste du réseau des ONG perdurera.

© NGO-Monitor pour l’original anglais et upjf.org pour la version française.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire